Bong Joon Ho : Le Festival International du film de Marrakech, plateforme unique de visions et esthétiques mondiales.
Le Festival international du Film de Marrakech est une plateforme où se rencontrent visions et sensibilités du monde entier, selon le président du jury Bong Joon Ho. Les membres du jury ont affirmé que les personnages générés par l’IA ne pourront jamais remplacer l’humain, « car aucune technologie ne peut reproduire la sensibilité, la complexité émotionnelle et l’âme d’un acteur ».
Le Festival International du Film de Marrakech représente une plateforme unique où se croisent visions, esthétiques et sensibilités du monde entier, a déclaré samedi à Marrakech le président du jury de la 22e édition, Bong Joon Ho. Cette grande rencontre du 7e art s’est affirmée, au fil des ans, comme un carrefour essentiel du cinéma mondial, permettant aux talents émergents de franchir une étape décisive vers l’international, a souligné le réalisateur coréen lauréat d’un Oscar, lors d’une conférence de presse des membres du jury.
En Corée, le Festival attire un intérêt croissant parmi de nombreux cinéastes qui « le suivent de près et expriment le désir d’y présenter leurs films », a-t-il précisé, notant qu’il est désormais un rendez-vous clé pour les créateurs coréens, séduits par la diversité artistique et l’ouverture internationale qu’offre la ville ocre.
Se disant « ravi » de faire partie du jury, M. Bong a également mis en avant la mission fondamentale du cinéma, affirmant « qu’un grand film naît lorsque l’esthétique, la beauté et l’art pur coexistent avec un regard critique sur la société ». Pour lui, le cinéma représente un espace unique où se mêlent poésie visuelle, confrontation des idées et mémoire collective.
De son côté, le réalisateur, scénariste et artiste visuel brésilien et algérien, Karim Aïnouz, a souligné l’importance de ce festival qui met l’accent sur une sélection d’histoires « fortes et intimes ». Dans le même sens, la jeune actrice américaine Jenna Ortega a exprimé son « grand honneur » de faire partie du jury d’un festival ayant un parcours aussi riche, affirmant que cette expérience serait particulièrement enrichissante compte tenu de la diversité des œuvres cinématographiques qui y sont présentées.
Présidé par Bong Joon Ho, le jury de cette édition comprend plusieurs personnalités internationales du cinéma, comme Jenna Ortega, Karim Aïnouz, Hakim Belabbes, Julia Ducournau, Payman Maadi, Celine Song et Anya Taylor-Joy, reflétant la dimension multiculturelle et la pluralité des approches caractéristiques du festival.
L’une des thématiques abordées lors des échanges a été l’impact de l’intelligence artificielle sur la création cinématographique. Les membres du jury ont tous convenu que les personnages générés par l’IA ne pourront jamais remplacer l’humain, « car aucune technologie ne peut reproduire la sensibilité, la complexité émotionnelle et l’âme d’un acteur ».
Ils ont noté que l’évolution technologique peut être un outil précieux pour la production, mais ne saurait se substituer à l’expérience humaine, qui reste au cœur du jeu, de la narration et de l’empathie que suscite le cinéma. Ils ont ajouté que l’IA devrait être utilisée comme un complément, et non comme une alternative, afin de préserver l’essence même du 7e art.
En outre, les membres du jury ont insisté sur la capacité du cinéma à établir des passerelles entre les cultures, à interroger les sociétés et à transmettre des émotions universelles. Ils ont également affirmé que le festival demeure un espace privilégié pour soutenir les nouvelles voix, encourager la créativité et promouvoir une diversité de récits venant des quatre coins du monde.

