Après quatre années, le gouvernement n’a pas respecté les dix engagements.
Le député ittihadi, El Hassan Lachguar, a déclaré que « le gouvernement n’a tenu aucun des dix engagements contenus dans son programme » lors de l’émission Sada Al Ahdat diffusée sur Médi1TV. Selon lui, le taux de chômage a atteint un niveau alarmant, soit 13,7%, tandis que les dépenses d’investissement augmentent de 5,9%.
« Après quatre années aux commandes, il est clair que le gouvernement n’a tenu aucun des dix engagements contenus dans son programme ». Ce constat triste a été déploré par le député ittihadi, El Hassan Lachguar, lors de son intervention dans l’émission Sada Al Ahdat sur Médi1TV, consacrée au PLF 2026.
Le député du Groupe socialiste-Opposition ittihadie à la Chambre des représentants a poursuivi son réquisitoire en affirmant que même sur les questions sociales, l’Exécutif n’a pas respecté ses engagements. De nombreux exemples peuvent illustrer ce propos. Par exemple, dans le domaine de l’éducation, le gouvernement a annoncé vouloir généraliser le préscolaire, mais a agi sans prendre en compte la vulnérabilité et la précarité des femmes travaillant dans ce secteur, avec des salaires très bas.
Le gouvernement a également déclaré son intention de renforcer et d’élargir la classe moyenne au Maroc, mais « chacun sait que durant ces cinq dernières années, cette classe n’a cessé de se réduire », a affirmé El Hassan Lachguar en critiquant les politiques publiques jugées antisociales de l’Exécutif.
De plus, les aides directes aux catégories sociales les plus vulnérables ne couvrent, d’après le député usfpéiste, même pas la hausse des prix des produits de première nécessité, précisant que le gouvernement a transformé certains programmes sociaux en opportunités profitant à certaines catégories.
« Le taux de croissance prévu par le gouvernement est de 4 % en moyenne, mais nous n’atteindrons que 3,5 % dans le meilleur des cas. Cependant, cette croissance a un coût élevé, nécessitant d’énormes investissements publics, et elle est improductive au niveau du marché du travail », a révélé El Hassan Lachguar, qui soutient que le taux de chômage a atteint un niveau alarmant de 13,7 %.
Les dépenses d’investissement augmentent de 5,9 %. Toutefois, aucune amélioration tangible n’est observée pour les 1,6 million de chômeurs ou les 3 millions de jeunes en situation de NEET.
Cette situation préoccupante va à l’encontre du discours du gouvernement qui « ne cesse de marteler qu’il dispose d’une politique publique dans les secteurs du travail, de l’éducation, de la santé… », a ajouté El Hassan Lachguar, qui a insisté sur le fait que « le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a maintes fois mis en garde, lors des débats sur le PLF 2026, contre les régressions observées dans plusieurs secteurs et l’échec à gérer les étapes transitoires à cause de l’absence de politiques publiques sur certains dossiers ».
Le réquisitoire du député ittihadi s’inscrit dans la continuité du vote du Groupe socialiste à la Chambre des représentants contre le PLF 2026, considéré comme un « projet financier détaché de la réalité », et contre les politiques publiques d’un gouvernement qui amplifie « la charge de vie des Marocains », « crée du chômage et approfondit le désespoir des jeunes », renforçant ainsi « les inégalités sociales et territoriales via davantage de politiques techniques sèches ».
Dans l’explication de son refus du PLF 2026, l’USFP rappelle avoir présenté plus de soixante amendements « d’une grande qualité », basés sur une vision sociale claire, tous rejetés par l’Exécutif, sans justification convaincante. Le gouvernement a fait preuve d’aveuglement et de fermeture. Le Groupe socialiste-Opposition ittihadie a choisi de refuser de manière responsable un PLF qui ignore les fractures sociales, un texte budgétaire qui ne crée pas d’emploi, et une politique publique qui privilégie les équilibres comptables au détriment des équilibres sociaux.
Mourad Tabet

