Vatican : La santé du pape François, hospitalisé depuis cinq jours, se détériore
Malgré son énergie débordante et son refus d’alléger son emploi du temps, le pape François se trouve une fois de plus confronté à une épreuve de santé majeure. Hospitalisé depuis vendredi à l’hôpital Gemelli de Rome, le souverain pontife de 88 ans souffre d’une pneumonie bilatérale, compliquant une infection polymicrobienne des voies respiratoires.
« Le scanner thoracique que le Saint-Père a subi cet après-midi […] a démontré l’apparition d’une pneumonie bilatérale qui a nécessité un traitement médicamenteux supplémentaire. Le pape François est néanmoins de bonne humeur », a annoncé le Vatican mardi soir.
Un état clinique « complexe »
Son état clinique est qualifié de « complexe », en raison de la présence de bronchectasies et de bronchite asthmatique, nécessitant une antibiothérapie à base de cortisone. Cette hospitalisation prolonge une série de problèmes de santé pour le pape argentin, déjà éprouvé par des douleurs au genou, des opérations et des infections respiratoires récurrentes.
Si son porte-parole Matteo Bruni a assuré mardi matin que François restait stable et fidèle à ses habitudes – prenant son petit-déjeuner et lisant quelques journaux –, le Vatican a dû annuler plusieurs engagements, dont son audience jubilaire de samedi et la messe de dimanche.
Un rythme effréné malgré les alertes
Depuis son élection en 2013, le pape a toujours refusé de ralentir. « Je continue », écrit-il dans son autobiographie publiée en janvier, admettant simplement : « La réalité est tout simplement que je suis vieux. » Cette nouvelle hospitalisation intervient à la veille d’une année jubilaire chargée pour l’Eglise catholique, où de nombreux événements sont prévus sous sa présidence.
Les fidèles, eux, oscillent entre inquiétude et confiance. « J’espère qu’il ira mieux bientôt », confie Birgit Jungreuthmayer, une touriste autrichienne venue au Vatican. « J’ai confiance dans le traitement médical des médecins de l’hôpital et je sais qu’ils feront de leur mieux. »
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Alors que l’Angélus de dimanche reste incertain, la question de la capacité du pape à poursuivre ses fonctions se pose de nouveau. Si François a maintenu que sa démission n’était envisagée qu’en cas « d’empêchement physique grave », les dix jours de traitement intensif n’ayant pas suffi à le rétablir laissent planer le doute.
