Uruguay : Retour de la gauche au pouvoir avec le président Yamandu Orsi
Yamandu Orsi a pris ses fonctions samedi de président de l’Uruguay, marquant le retour au pouvoir de la gauche de l’emblématique ex-président José « Pepe » Mujica, après cinq ans de gouvernement de centre-droit. Orsi dirigera jusqu’en 2030 ce pays sud-américain de 3,4 millions d’habitants, l’un des plus stables et prospères de la région, qui célèbre quatre décennies de démocratie ininterrompue.
« J’arrive avec une profonde gratitude », a déclaré ce professeur d’Histoire de 57 ans, après avoir reçu l’écharpe présidentielle des mains du président sortant Luis Lacalle Pou au centre de Montevideo, sur la place Independencia, bondée en ce chaud après-midi d’été. En costume bleu, Orsi a remercié les présidents qui l’ont précédé après la dictature civilo-militaire (1973-1985), et les partis politiques au pouvoir depuis lors, d’avoir pris soin du « fragile cristal » qu’est selon lui la démocratie.
Le retour de la gauche après une parenthèse de cinq ans
« La bonne santé de la démocratie est étroitement liée à la réalisation de certaines normes de bien-être », avait-il déclaré peu avant, après avoir prêté serment d’allégeance à la Constitution. « Je ne serai ni hésitant ni indifférent », a-t-il assuré, promettant de maintenir la stabilité économique, de combattre la criminalité en s’attaquant à ses causes, de remédier à « l’affront douloureux » de la pauvreté infantile et d’avoir du développement une « approche durable et humaine ».
Orsi a aussi considéré « essentiel » de maintenir l’engagement en faveur de la vérité et de la justice pour les près de 200 détenus disparus pendant la dictature. Le troisième président de gauche après Mujica (2010-2015) et Tabaré Vázquez (2005-2010 et 2015-2020), débute son mandat avec 44 % d’opinions favorables, selon un sondage d’Opción Consultores.
