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”Une arnaque”, “Un forcené”, “un artificier” : Emmanuel Macron vivement critiqué en France après ses propos sur la “foule” et son “illégitimité”

Cette deuxième partie a beaucoup fait réagir au sein de l’opposition. Et pas forcément en bien. À l’image du député insoumis Antoine Léaument qui a écrit sur Twitter : “Il n’écoute pas et s’acharne. Il met sans cesse de l’huile sur le feu. Qu’il se débrouille maintenant !”

La tension ne retombe pas en France: de nouveaux rassemblements à Paris et en province, des débordements dans certaines villes

Pour beaucoup, le président de la république agit tel un pyromane du gouvernement. “Il y a à l’Elysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche”, a expliqué le Premier secrétaire du PS Olivier Faure. Même son de cloche de la part de Louis Boyard, député LFI du Val-de-Marne : “Ne pas insulter le peuple français à chaque intervention challenge”, ironise-t-il.

À moins de 48 heures d’une nouvelle journée de grève à l’initiative des syndicats, les députés de l’opposition estiment que le président de la république est de plus en plus seul. “Il agit comme une sorte de forcené enfermé dans le château de l’Élysée qui ne veut écouter personne avec la réforme des retraites.”

D’autres élus reviennent sur les circonstances qui ont amené Macron au pouvoir pour un second mandat. Selon eux, il était surtout question d’un choix par défaut. Et pour une fois, la gauche comme la droite semble s’entendre sur ce point. “Le peuple qui s’exprime à travers ses élus, c’est celui qui vous a élu comme rempart à l’extrême droite, qui ne vous a pas donné de mandat pour cette réforme, qui ne vous a pas donné de majorité à l’Assemblée nationale”, juge Rémi Cardon, sénateur socialiste.

Tandis que l’eurodéputée RN Virginie Joron écrivait sur Twitter : “Combien ont voté Macron pour faire barrage ? Combien ont voté contre et non pour Macron ? Rappelez-vous bien de cette arnaque aux prochaines élections.”

Réforme des retraites : quelle issue pour Emmanuel Macron ?

Enfin, d’autres sont indignés par certains termes employés par le président. “On sait depuis Le contrat social de Jean-Jacques Rousseau que la souveraineté ne se délègue pas. Les élus n’en sont pas propriétaires. Le peuple qui manifeste doit être écouté et respecté. Que Macron commence par ne pas le qualifier de ‘foule’”, estime Clémentine Autain.

Ce mercredi, Emmanuel Macron doit prendre la parole à 13 heures pour revenir sur les différents incidents survenus ces derniers jours. Selon BFM TV, “il a exclu à court terme une dissolution de l’Assemblée nationale, un remaniement du gouvernement ou un référendum.” Ce qui n’annonce donc pas la fin des blocages tout de suite.