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Un sous-marin russe traqué pendant trois jours dans la Manche

La Royal Navy a traqué le sous-marin russe Kilo Krasnodar et le remorqueur Altay pendant trois jours dans la Manche. Selon Londres, l’activité des sous-marins russes dans les eaux britanniques a augmenté de 30 % ces deux dernières années.


C’est un peu comme un remake du film *À la poursuite d’Octobre Rouge* qui s’est déroulé ces derniers jours dans la Manche. Pendant trois jours, la Royal Navy a traqué le sous-marin russe *Kilo Krasnodar* ainsi que le remorqueur *Altay* qui naviguaient dans cette zone. Un navire ravitailleur de la marine britannique, équipé d’un hélicoptère embarqué, a été déployé pour suivre ces deux navires russes qui étaient arrivés par la mer du Nord avant de passer par le détroit du Pas-de-Calais pour entrer dans la Manche.

La Royal Navy, sans préciser le moment de la traque, a indiqué jeudi dans un communiqué qu’elle était prête à « enclencher des opérations anti sous-marins » si le *Krasnodar* avait plongé. Malgré des conditions météorologiques difficiles, le sous-marin a navigué en surface durant toute l’opération. Une fois arrivé près de l’île d’Ouessant, au large du Finistère, les Britanniques ont transféré la responsabilité à un allié de l’Otan.

### Des sous-marins russes de plus en plus actifs

L’armée britannique avait déjà mené une opération de filature similaire en juillet, après avoir repéré le sous-marin russe Novorossiïsk dans ses eaux territoriales. Le ministre de la Défense, John Healey, a annoncé lundi le lancement d’un programme de plusieurs millions de livres pour améliorer les capacités de la Royal Navy face aux « menaces sous-marines » émanant de Moscou.

Selon Londres, l’activité des sous-marins russes dans les eaux britanniques a augmenté de 30 % ces deux dernières années. Le Royaume-Uni et la Norvège ont signé début décembre un accord de coopération pour opérer ensemble une flotte de frégates afin de « traquer » ces sous-marins dans l’Atlantique Nord.