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Un New-Yorkais découvre à 60 ans qu’il a été échangé à la naissance avec un autre bébé

Un habitant de Long Island, dans l’État de New York, aux États-Unis, a appris grâce aux données génétiques soumises au site Ancestry.com qu’il avait été échangé à sa naissance avec un bébé portant le même nom. Les faits se sont déroulés à l’hôpital Jamaica le 26 mai 1960, et les deux enfants étaient nés à 45 minutes d’intervalle. Le sexagénaire a déposé plainte contre l’établissement, rapporte le New York Post.

« C’était comme la pièce manquante du puzzle. Cela expliquait tout ce qui avait fait de mon enfance ce qu’elle était », a raconté la victime. L’homme a expliqué qu’il a longtemps été tourmenté par plusieurs membres de sa famille car ils pensaient qu’il n’était pas du même sang qu’eux, puisqu’il a un teint et des yeux plus foncés. Il aurait notamment subi pour des comportements abusifs de la part de sa grand-mère et de son père, aujourd’hui décédés.

La vérité a finalement éclaté au grand jour en 2020, lorsque sa sœur de 66 ans a soumis son ADN au site spécialisé. La base de données a révélé que la femme avait un frère biologique dont elle ignorait l’existence. D’autres tests menés en janvier 2021, sanguins notamment, ont permis de confirmer que la victime n’était pas génétiquement liée à la famille qui l’avait élevée. « C’était comme un choc. Je n’arrivais littéralement pas à accepter l’information. […] Je me suis dit que je n’étais personne, que je n’existais pas », a-t-il raconté à nos confrères.

Une autre histoire

Le sexagénaire a ensuite pu rencontrer une partie de sa famille biologique, en particulier son frère de sang. Il a alors appris que l’enfant avec lequel il a été échangé a vécu une tout autre histoire, ses parents n’ayant jamais douté de leur lien biologique et son père l’ayant largement soutenu et choyé. Le sexagénaire a d’ailleurs admis avoir ressenti « un peu de jalousie » à son égard. « J’aurais aimé avoir cela », a-t-il admis.

Autant d’éléments qui ont aiguisé sa rancœur envers l’hôpital qui a commis l’erreur. Pour l’heure, aucun tort n’a été admis. « Le fait qu’ils ne reconnaissent même pas ce qui s’est passé me donne l’impression qu’ils sont froids et sans cœur », a estimé la victime. L’action en justice, qui s’appuie sur le fait que l’établissement n’aurait pas « vérifié par deux fois ses procédures », pourrait lui permettre d’obtenir des dommages-intérêts. L’établissement hospitalier n’a pas encore souhaité s’exprimer.