UE : Adhésion de l’Ukraine en stand-by, Pologne dénonce Hongrie pour « chantage »
L’Ukraine a déposé sa candidature pour rejoindre l’Union européenne quelques jours après le début de l’invasion russe en février 2022, mais le dossier reste au point mort. Le vice-Premier ministre ukrainien chargé de l’Intégration européenne, Taras Katchka, a affirmé que Kiev « ne tire pas un trait » sur la Hongrie malgré les tensions entre les deux pays.
L’Ukraine reste dans l’attente. Le pays a soumis sa candidature pour intégrer l’Union européenne quelques jours après le début de l’invasion russe en février 2022, mais le dossier est au point mort. Le principal obstacle se nomme Viktor Orban, un allié du Kremlin.
Cette situation suscite la réprobation du ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, qui a critiqué l’attitude de la Hongrie samedi. « Vous pouvez faire du chantage à toute l’UE avec vos problèmes bilatéraux, mais il y a des limites », a-t-il déclaré lors de la conférence annuelle Yalta European Strategy à Kiev. « À notre avis, la Hongrie est allée au-delà de ce qui est raisonnable. »
Les relations entre la Hongrie et l’Ukraine ont connu une forte tension ces derniers mois, les deux pays s’accusant mutuellement d’espionnage et expulsant des diplomates. Budapest a également interdit l’entrée en Hongrie à certains responsables ukrainiens.
Kiev nécessite l’approbation unanime de tous les États membres de l’UE, à plusieurs étapes distinctes, pour faire avancer sa candidature. Le vice-Premier ministre ukrainien en charge de l’Intégration européenne, Taras Katchka, a promis que Kiev poursuivra le dialogue avec Budapest.
« On ne tire pas un trait sur eux, malgré leurs déclarations publiques sur notre avenir au sein de l’Union européenne », a-t-il affirmé lors de la conférence Yalta European Strategy à Kiev. Cette semaine, Katchka s’est rendu en Hongrie pour rencontrer le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.
À l’issue de cette visite, Szijjarto a réaffirmé l’opposition de Budapest à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais Katchka reste convaincu qu’un assouplissement de cette position est possible. « J’espère que nous pourrons les convaincre d’adapter leur approche », a-t-il déclaré.

