Trump dénonce les nations européennes « se délabre » et leurs dirigeants « vraiment stupides »
Donald Trump a affirmé que l’Europe « se délabre » sous l’effet de dirigeants « stupides » et d’une politique migratoire trop « politiquement correcte ». Il a déclaré ne pas vouloir « diriger l’Europe », tout en reconnaissant avoir « soutenu Viktor Orbán ».
Donald Trump a intensifié mardi les tensions transatlantiques en déclarant que l’Europe « se délabre » à cause de dirigeants « stupides » et d’une politique migratoire trop « politiquement correcte ». Dans un entretien accordé à *Politico*, il reprend l’esprit alarmant de la nouvelle « Stratégie de sécurité nationale américaine », un document qui évoque un potentiel « effacement civilisationnel » du continent, dénoncé par Berlin comme « inacceptable ».
Le président américain affirme ne pas voir les dirigeants européens comme des « ennemis », tout en affirmant connaître « les mauvais, les intelligents et les stupides », ajoutant qu’il y en a « de vraiment stupides ». Selon lui, l’adhésion au politiquement correct « les affaiblit », surtout en matière d’immigration, qu’il qualifie de « désastre ». Il cible Paris et Londres, s’en prenant directement au maire Sadiq Khan, qui déclare ne pas comprendre « l’obsession » dont il est victime.
Concernant l’immigration, Donald Trump déclare que des migrants arrivent en Europe « des prisons du Congo et de nombreux autres pays », une accusation qu’il formule également à propos des Etats-Unis sans fournir de preuves. Sur la question de la défense, il ironise sur la dépendance de l’Europe à l’Otan : « L’Otan m’appelle « papa » », reprenant une comparaison déjà utilisée par le secrétaire général Mark Rutte.
En ce qui concerne l’Ukraine, le président américain critique sévèrement la gestion du conflit et estime qu’« il est temps » d’organiser des élections, accusant Kiev d’« utiliser la guerre » pour éviter ce scrutin. Selon lui, le pays atteint « un point où ce n’est plus une démocratie » et les Ukrainiens « devraient avoir ce choix ». Il soutient aussi que la Russie a « toujours eu » l’avantage militaire.
La relation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky se dégrade de nouveau. Le président américain compare son homologue ukrainien à « P.T. Barnum », une figure du spectacle du XIXe siècle connue pour son sens de la mise en scène, et déclare ne pas savoir « qui gagnerait » en cas de scrutin.
Enfin, Donald Trump affirme être « très impliqué » dans les affaires européennes, tout en indiquant ne pas vouloir « diriger l’Europe ». Il admet néanmoins avoir « soutenu Viktor Orbán », saluant le Premier ministre hongrois pour son approche « différente » en matière d’immigration, un soutien qui risque d’accroître encore les tensions entre Washington et plusieurs capitales européennes.

