Trump a « la personnalité d’un alcoolique », selon sa directrice de cabinet.
La publication d’un portrait du premier cercle de Donald Trump par Vanity Fair a provoqué une polémique à Washington, en raison de propos attribués à Susie Wiles qualifiant Donald Trump d’ayant la « personnalité d’un alcoolique ». Susie Wiles a contesté sa présentation après la parution de l’article, affirmant qu’il s’agissait d’un « article à charge présenté de manière malhonnête » et que Donald Trump « n’a pas de conseiller plus formidable et plus loyal que Susie ».
La publication d’un long portrait du premier cercle de Donald Trump par *Vanity Fair* a suscité une vive controverse à Washington. En cause : des propos attribués à Susie Wiles, directrice de cabinet du président américain, qui décrit Donald Trump comme ayant la « personnalité d’un alcoolique », une formulation qui a immédiatement suscité des réactions dans l’entourage présidentiel.
Figure centrale de la campagne et de l’exécutif, Susie Wiles a accordé plusieurs interviews au magazine, servant de fil conducteur à un article consacré aux équilibres internes du pouvoir. Elle y aborde sans détour le fonctionnement de l’équipe présidentielle, livrant des appréciations parfois critiques sur plusieurs hauts responsables, dont le vice-président J.D. Vance et la ministre de la Justice Pam Bondi.
**La « personnalité d’un alcoolique »**
Mais ce sont ses remarques sur Donald Trump qui ont retenu l’attention. Selon *Vanity Fair*, elle estime que le président agit avec « l’idée qu’il n’y a rien qu’il ne puisse faire. Rien, zéro, rien », qualifiant cela de « personnalité d’un alcoolique », bien qu’il ne consomme pas d’alcool. Elle explique se considérer comme « un peu experte » sur le sujet, en référence à son père, ancien joueur de football américain et commentateur sportif, qui a lutté contre de graves problèmes d’alcoolisme.
Après la parution de l’article, Susie Wiles a vigoureusement contesté la manière dont elle a été présentée. Sur X, elle a dénoncé « un article à charge présenté de manière malhonnête », accusant le magazine de dresser « un portrait chaotique et négatif » du président et de son équipe. La Maison-Blanche a immédiatement pris sa défense, la porte-parole Karoline Leavitt affirmant que Donald Trump « n’a pas de conseiller plus formidable et plus loyal que Susie ».
**Élection présidentielle 2028 et affaire Epstein**
Des responsables de l’exécutif ont également soutenu Susie Wiles. « Je ne l’ai jamais vue être déloyale », a assuré J.D. Vance, ajoutant qu’« elle est exactement la même personne, que le président soit là ou pas », tout en reconnaissant l’existence de quelques « désaccords » entre eux. L’article de *Vanity Fair* aborde également les poursuites judiciaires engagées à l’initiative du président contre ses adversaires politiques. Susie Wiles mentionne un échange avec Donald Trump au sujet de cette stratégie, parlant d’un « accord informel selon lequel le règlement de comptes (s’arrêterait) avant les trois premiers mois » du second mandat.
La directrice de cabinet affirme par ailleurs que Donald Trump n’envisage pas de se représenter en 2028. Selon elle, même s’il évoque régulièrement cette hypothèse, c’est parce que « cela l’amuse » et que cela « rend les gens fous ». Ses critiques s’étendent enfin à la gestion du dossier Jeffrey Epstein par la ministre de la Justice, affirmant que Pam Bondi avait « totalement fausse route en jugeant que cela n’intéressait qu’un groupe très ciblé de personnes », alors qu’une partie de l’électorat républicain réclame davantage de transparence.

