Tapisserie de Bayeux : L’Élysée assure sur le « défi technique » à Londres

Le prêt au Royaume-Uni de la tapisserie de Bayeux devrait être acheminé « en juin ou juillet » et exposé pendant un an à Londres à partir de septembre 2026 avant de regagner Bayeux à la fin 2027. Le coût de ce transfert sera entièrement pris en charge par le British Museum, ce qui « ne coûte rien aux contribuables français ».

Le prêt de la tapisserie de Bayeux au Royaume-Uni, extraite jeudi de son musée en Normandie, représente un « défi technique » qui ne semble pas « impossible à relever », a déclaré lundi Philippe Bélaval, mandaté par l’Élysée pour superviser cette opération à haut risque.

« Aujourd’hui, rien ne permet de dire que le défi technique qui doit être relevé est impossible à relever », a affirmé le haut fonctionnaire lors d’un briefing téléphonique, ajoutant que la tapisserie du XIe siècle, affaiblie par le temps et les dégradations, devrait être transportée au Royaume-Uni « en juin ou juillet ».

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Jeudi, à l’issue d’une opération minutieuse, la tapisserie a été extraite de son musée de Bayeux pour la première fois depuis 1983. Elle a été transférée le lendemain vers un lieu de conservation de la ville gardé secret. Ces manœuvres avaient été planifiées de longue date dans le cadre de la rénovation du musée.

Le transfert, impliquant une centaine de personnes pendant plus de sept heures, « s’est remarquablement passé », a déclaré lundi un représentant du ministère de la Culture sous couvert d’anonymat. Selon lui, cette opération est un bon signe pour le futur prêt au British Museum de Londres, annoncé en juillet par le président français Emmanuel Macron, malgré les avertissements d’experts concernant l’extrême fragilité de cette broderie de 70 mètres de long.

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« L’opération qui a eu lieu la semaine dernière démontre qu’on peut y arriver, et que si on s’entoure de toutes les précautions, on devrait pouvoir réaliser le prêt de bonne manière », a indiqué le représentant du ministère.

La tapisserie sera exposée pendant un an à Londres à partir de septembre 2026 avant de retourner à Bayeux à la fin 2027. Au cours du briefing, M. Bélaval a précisé que les frais de ce transfert seraient entièrement couverts par le British Museum. « C’est une opération […] qui ne coûte rien aux contribuables français », a-t-il assuré.