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Syrie: un chef de l’EI responsable d’attaques en Europe tué lors d’un raid américain

Le commandement militaire américain ne précise pas où la frappe a eu lieu en Syrie, mais souligne qu’aucun civil n’a été tué ou blessé lors du raid.

Selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH), un drone américain a visé le responsable de l’EI dans la province d’Idleb, dans un secteur contrôlé par les djihadistes dans le nord-ouest de la Syrie. L’homme, un Irakien qui se faisait passer pour un Syrien et se faisait appeler Khaled, s’était réfugié dans cette région il y a 10 jours, précise l’Observatoire, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Il a été visé par le drone alors qu’il marchait près de son domicile et parlait au téléphone, selon l’OSDH.

« L’EI continue de représenter une menace pour la région et au-delà », a affirmé le patron du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le général Michael Kurilla, cité dans le communiqué. « Même affaibli, le groupe reste capable de mener des opérations dans la région, avec la volonté de frapper au-delà du Moyen-Orient. »

Depuis la défaite territoriale de l’EI en Syrie en 2019, plusieurs centaines de soldats américains, déployés dans le nord-est du pays dans le cadre de la coalition antidjihadiste, continuent de combattre avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) et de cibler des membres présumés de l’EI. En octobre 2019, les États-Unis avaient annoncé la mort du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération américaine dans le nord-ouest de la Syrie.

En Europe, l’État islamique avait notamment revendiqué les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et dans sa proche banlieue (130 morts), ainsi que les trois attentats-suicides de Zaventem et Maelbeek, qui avaient fait 32 morts et pour lesquelles 10 hommes (dont un, présumé mort, fait défaut) sont actuellement jugés devant la cour d’assises de Bruxelles.

L’attentat de Nice le 14 juillet 2016, dans le sud-est de la France (86 morts), et ceux en Espagne des 17 et 18 août 2017 (16 morts) avaient également été revendiqués par le groupe terroriste.