Syrie : Les rebelles islamistes revendiquent la prise de Homs, le pouvoir de Bachar al-Assad de plus en plus menacé
En Syrie, la situation se complique encore un peu plus pour le régime de Bachar al-Assad. Les rebelles qui ont lancé une offensive fulgurante ont annoncé samedi avoir pris Homs, ville stratégique au nord de Damas. Ils se rapprochent donc de la capitale où les autorités ont affirmé avoir mis en place un cordon de sécurité « très solide ».
Dans un message publié sur Telegram, le groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Sham, a affirmé que ses forces contrôlaient toute la ville de Homs, leur chef Ahmed al-Chareh, qualifiant dans une vidéo cette victoire « d’historique ».
Début de panique à Damas
Le chef rebelle, qui a utilisé son vrai nom au lieu de son nom de guerre, Abu Mohammed al-Jolani, a affirmé : « Nous vivons les derniers moments de la libération de la ville de Homs, […] cet événement historique qui distinguera la vérité du mensonge ».
Plus tôt dans la journée, la panique s’est emparée des habitants de Damas, après l’annonce par les rebelles qu’ils avaient commencé à encercler la capitale depuis le sud. Des rumeurs sur une fuite du président Bachar al-Assad ont ajouté à l’anxiété ambiante, démenties ensuite par ses services.
Le 27 novembre, une coalition de rebelles menée par des islamistes radicaux a lancé une offensive depuis le nord-ouest de la Syrie, s’emparant très rapidement de vastes territoires et des grandes villes d’Alep et de Hama, avant de progresser vers le sud en direction de Homs, à environ 150 kilomètres au nord de Damas, lors de l’avancée la plus spectaculaire en treize ans de guerre civile.
Le clan Assad au pouvoir depuis plus de 50 ans
Un chef rebelle, Hassan Abdel Ghani, a confirmé que les combattants étaient entrés à Homs, ajoutant que 3.500 prisonniers avaient été libérés. Il avait affirmé plus tôt que des rebelles arrivés du sud avaient « commencé à encercler » Damas et se trouvaient à moins de vingt kilomètres de l’entrée de la ville.
Notre dossier sur la Guerre civile en Syrie
Après la prise de Homs, seules Damas et la côte méditerranéenne restent aux mains des forces de Bachar al-Assad, dont la famille est au pouvoir depuis plus de cinq décennies.