Syrie : Les nouvelles autorités affirment avoir brûlé un million de pilules de captagon
Les nouvelles autorités syriennes ont mis le feu à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon ce mercredi. A Damas, dans la cour d’ex-locaux sécuritaires de l’ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules de captagon, une amphétamine produite à une échelle industrielle sous Bachar al-Assad.
Le pouvoir de l’ancien dirigeant syrien était connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les troubles du déficit de l’attention. Le pays était devenu un narco-Etat, inondant les marchés au Moyen-Orient. Plusieurs responsables syriens ont été ainsi frappés par des sanctions américaines, soupçonnés par Washington d’être impliqués dans ce narcotrafic.
« Protéger la société syrienne » du captagon
Ces derniers jours, dans des hangars ou des bases militaires, la coalition de groupes armés islamistes arrivée au pouvoir après une offensive fulgurante menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a découvert par centaines les petits sacs renfermant les pilules de captagon. Très souvent, les stupéfiants sont alors incendiés par les combattants de HTS, chef de file des groupes islamistes. Mercredi, la destruction des drogues s’est déroulée dans l’ancien « secteur sécuritaire » autrefois bouclé de Damas, dans le quartier de Kafar Soussé.
La destruction des stocks – « alcool, chanvre indien, pilules de captagon et paquets de haschisch » – se fait pour « protéger la société syrienne » et « couper les routes de contrebande exploitées par les entreprises de la famille Assad », a précisé un membre des autorités, en allusion au narcotrafic à échelle industrielle de l’ancien régime.