Succès inattendu pour un concours offrant deux semaines de logement dans une ville construite par la RDA

Quoi de mieux pour redonner vie à une ville en manque d’attractivité que d’y offrir le logement ? C’est l’idée qu’a eu la ville d’Eisenhüttenstadt, une ville allemande à la frontière polonaise. Et pour ce faire, la municipalité a organisé un concours qui a, étonnamment, attiré les foules, rapporte The Guardian.
« Nous avons nous-mêmes été très surpris par la portée de notre projet Probewohnen (habitations d’essai) », a déclaré Julia Basan, responsable du développement économique municipal à la tête de la campagne. Le concours a attiré plus de 1.700 candidatures du monde entier, avec à la clé deux semaines de logement gratuit dans cette ville de style soviétique. Elle a été construite autour d’une usine sidérurgique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Des candidatures aux « motivations très diverses »
L’élue municipale a déclaré que les candidats qui se sont présentés depuis mai avaient « des motivations très diverses ». Les deux lauréats, tous deux professionnels allemands, vont emménager dès le mois de septembre dans de spacieux appartements meublés du centre-ville.
La première est une consultante informatique de 49 ans qui vit dans la ville de Brême, au nord-ouest du pays. Elle a grandi à proximité de Francfort-sur-l’Oder et souhaite à présent retourner à ses racines orientales, selon ses dires.
« C’est une excellente occasion de redécouvrir la région, car sinon je n’aurais aucune opportunité, car je n’y connais plus personne », a-t-elle déclaré. « Dans le meilleur des cas, je pourrai m’y installer à nouveau. »
Le second gagnant du concours est un cinéaste de 39 ans basé à Berlin et qui travaille sur un documentaire qui porte justement sur la ville d’Eisenhüttenstadt.
Un retour à l’attractivité au-delà du concours ?
Au-delà de ces deux gagnants, la municipalité affirme que le programme a aussi permis à la ville de mettre en avant ses meilleurs atouts : des logements rénovés et abordables, un environnement verdoyant « parfait pour la natation et le vélo », ainsi que ses nombreuses possibilités de garde d’enfants et de travail.
« Nous avons même eu une famille, originaire d’un autre pays européen, qui a entendu parler de nous grâce au programme Probewohnen et qui s’installe ici de son propre chef. Elle a déjà signé un contrat de travail avec une entreprise locale », a-t-elle ajouté. La ville compte aujourd’hui moins de la moitié des 53.000 habitants qu’elle abritait avant la chute du mur de Berlin.

