Si vous achetez une maison dans cette région italienne, on vous offre 100.000 euros

Recevoir de l’argent pour acheter une maison ? C’est la proposition récemment imaginée par la province de Trente ou Trentin (Italie) afin de repeupler certaines communes désertées depuis quelques années, rapporte le Corriere del Trentino. Chaque personne prête à venir s’installer dans la région touchera 100.000 euros.
L’idée est d’inciter les Italiens à investir dans certains villages en achetant et rénovant des maisons abandonnées. La somme se divise ainsi : 20.000 euros pour l’acquisition du logement et 80.000 euros pour la rénovation. Des restrictions à 120.000 ou 200.000 euros sur les rénovations ont été mises en place afin que l’urbanisme local ne soit pas dénaturé par les nouveaux propriétaires.
30 millions d’euros pour soutenir les petits villages
Mais cette offre est soumise à certaines conditions. Les personnes de moins de 45 ans résidant déjà dans le Trentin ne sont pas éligibles, contrairement aux Italiens vivant hors de la région ou à l’étranger. Chaque personne ne peut acheter que trois logements et doit s’engager à y vivre ou à les mettre en location pendant dix ans au moins. Les locations de courte durée sont strictement interdites afin de favoriser l’activité des villages tout au long de l’année plutôt que le tourisme saisonnier.
Sur les 217 communes de la province, 33 pourraient être concernées par cette mesure. La liste définitive devrait être dévoilée en avril prochain. L’initiative s’intègre dans la loi budgétaire de 2024, qui prévoyait la création d’un fonds de 30 millions d’euros pour soutenir les villages de moins de 5.000 habitants en difficulté. De son côté, le Trentin a prévu une enveloppe de 10 millions d’euros sur deux ans pour encourager à l’achat et à la rénovation de maisons sur son territoire.
« Revitaliser des communautés locales »
« Le but est de revitaliser des communautés locales et de promouvoir la cohésion territoriale », a déclaré le président de la région, cité par CNN Travel. Dans la liste finale des communes, la priorité devrait être donnée aux villages qui comptent aujourd’hui plus de maisons vides et abandonnées que de logements occupés, et qui ont souffert ces dernières années de la fermeture d’écoles et de commerces en raison du vieillissement de la population.