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Shutdown aux États-Unis : Aéroport californien sans contrôleurs aériens pendant plusieurs heures.

Plus de 6.000 vols ont été retardés le lundi 6 octobre, ce qui représente le double du volume enregistré le samedi précédent. Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a déclaré que « la sécurité reste notre priorité » face à la hausse des absences parmi les contrôleurs aériens.

Sixième jour de « shutdown » aux États-Unis. Les retards s’accumulent dans les aéroports américains, entraînant le chaos dans certains terminaux.

D’après la plateforme FlightAware, plus de 6.000 vols ont été retardés ce lundi 6 octobre, soit le double du nombre enregistré le samedi précédent. Les aéroports de Denver (Colorado), Phoenix (Arizona) et Newark (New Jersey) sont parmi les plus touchés. Lundi soir, la tour de contrôle de Burbank (Californie) a été entièrement vidée de son personnel pendant plusieurs heures, forçant les pilotes à gérer seuls les décollages et atterrissages dans l’un des espaces aériens les plus fréquentés du pays, selon la chaîne NBC.

La tour de contrôle sans personnel pendant six heures

À Burbank, deuxième aéroport de la région de Los Angeles, les opérations ont repris dans la nuit, après près de six heures sans contrôleur aérien. Le personnel reste cependant en sous-effectif. L’aéroport a indiqué sur X qu’il « resterait ouvert et opérationnel », exhortant les passagers à vérifier l’état de leur vol avant de se rendre sur place.

En arrière-plan, un mémo controversé de la Maison-Blanche a suscité des doutes quant à la possibilité pour les 750.000 fonctionnaires fédéraux mis en chômage technique de recevoir un paiement rétroactif à la fin du shutdown. Le chef de file démocrate Hakeem Jeffries a cependant expliqué que « la loi est claire » et que « chaque employé fédéral mis au chômage technique a droit à son salaire ».

Une pression accrue sur des agents « essentiels »

Les contrôleurs aériens, considérés comme des fonctionnaires « essentiels », doivent continuer à travailler même sans être rémunérés. Cependant, ce système basé sur le volontariat et le sens du devoir montre ses limites.

Les États-Unis avaient déjà connu un tel scénario lors de la paralysie budgétaire de 2018, durant laquelle des agents de sécurité non rémunérés avaient fait état de maladies, et plusieurs contrôleurs avaient intenté des poursuites contre l’État fédéral pour obtenir le versement de leurs salaires.

« Nous n’avons pas le luxe du temps »

Le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a admis une augmentation des absences parmi les contrôleurs aériens, qui travaillent sans salaire depuis le début du shutdown. « La sécurité reste notre priorité. Si nous avons davantage de malades, nous réduirons le trafic à un rythme sûr pour les passagers américains », a-t-il déclaré en accusant les démocrates « de bloquer le pays ».

De son côté, le président du syndicat des contrôleurs (NATCA), Nick Daniels, a appelé le Congrès à agir rapidement. « Nous n’avons pas le luxe du temps. »