Sécurité européenne : Réunion des « principaux pays européens » lundi à Paris

Un grand raout diplomatique. Le président français Emmanuel Macron réunira lundi à Paris « les principaux pays européens » pour des discussions portant sur « la sécurité européenne », a confirmé dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. « Le président de la République réunira les principaux pays européens demain pour des discussions portant sur la sécurité européenne », a déclaré M. Barrot sur la radio France Inter, sans préciser les participants de cette « réunion de travail ».
Une réponse aux Etats-Unis ?
Cette rencontre interviendra au lendemain de la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), marquée par un discours hostile du vice-président américain JD Vance à l’encontre de l’Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la « liberté d’expression », et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l’Ukraine sans les Européens. Sur la liberté d’expression, « nous n’avons pas de leçon à recevoir », a balayé M. Barrot sur France Inter. « Il faut se défaire des complexes d’infériorité », « nous n’allons pas nous laisser intimider », a dit le ministre.
« Nous n’accepterons pas les ingérences quelles qu’elles soient », a-t-il souligné. A une semaine des élections législatives en Allemagne, il a jugé « évidemment inacceptables » les propos de M. Vance critiquant le cordon sanitaire des partis politiques allemands traditionnels à l’encontre de la formation d’extrême droite AfD. « Nous protégerons notre démocratie et notre débat public, ce sont nos biens les plus précieux, même s’ils sont fragiles », a assuré M. Barrot.
L’Ukraine au programme
Concernant l’Ukraine, il a répété que « seuls les Ukrainiens peuvent décider d’arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu’ils n’auront pas pris cette décision ». Les Ukrainiens « n’arrêteront jamais tant qu’ils ne seront pas sûrs que la paix qui leur est proposée sera durable » et qu’ils n’auront pas de garantie de sécurité.
« Qui apportera les garanties ? Ce seront les Européens », a répété M. Barrot, martelant que « oui, les Européens seront d’une manière ou d’une autre partie prenante aux discussions » pour mettre fin à la guerre en Ukraine.