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Royaume-Uni : Qui est Blaise Metreweli, super-espionne et première femme à diriger le MI6 ?

Le MI6 a une nouvelle « C », ou « M » pour les amateurs de James Bond. Ce n’est pas un alphabet, mais bien le poste le plus important des renseignements extérieurs britanniques : Blaise Metreweli, 47 ans, vient d’être nommée à la tête du MI6.

Discrétion oblige, c’est le seul membre de l’organisation, placé directement sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères, dont l’identité est rendue publique. Son nom de code est C, non pas pour « Cyclone » (coucou le Bureau des Légendes), mais pour rendre hommage au capitaine Mansfield Cumming, le premier officier de la Royal Navy ayant commandé le Secret Intelligence Service, l’ancêtre du MI6, à partir de sa création en 1909. Il signait toujours à l’encre verte et avec un « C », la tradition est restée.

Blaise Metreweli remplace à ce poste Richard Moore, qui quittera ses fonctions à l’automne. Et devient la première femme à diriger l’institution. « Je suis fière et honorée qu’on me demande de diriger mon service », a-t-elle réagi dans le communiqué, disant se « réjouir » de poursuivre son travail aux côtés des « courageux officiers » du MI6. « Blaise est un officier de renseignement et un leader hautement qualifié, et l’une de nos plus éminentes penseuses en matière de technologie. Je suis ravi de l’accueillir comme première femme à la tête du MI6 », a de son côté salué Moore.

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L’ex « Q »

Blaise Metreweli est diplômée en anthropologie de l’université de Cambridge. Elle entre au MI6 en 1999 et exerce plusieurs fonctions opérationnelles, notamment au Moyen-Orient et en Europe. Elle gravit les échelons jusqu’à occuper des postes de direction au sein du MI6 mais aussi du MI5, le service de renseignement intérieur.

Actuellement, elle occupe le poste de directrice générale de la section « Q ». Là encore, si vous avez suivi les aventures de 007, c’est la lettre qui désigne le fournisseur de gadgets et de voitures intelligentes. Dans la réalité, il s’agit plus sobrement du service chargé des questions technologiques et de l’innovation au sein des renseignements extérieurs.

Un choix « historique »

En 2021, elle avait donné une interview au Telegraph sous le pseudonyme « Director K », alors qu’elle travaillait au MI5, rapporte la BBC. « Les menaces que nous examinons concernent principalement la protection du gouvernement, la protection des secrets, la protection de notre peuple – donc la lutte contre les assassinats – la protection de notre économie, de nos technologies sensibles et de nos connaissances critiques », avait-elle déclaré, évoquant « l’activité de l’Etat russe », mais aussi l’influence de la Chine.

Le Premier ministre Keir Starmer a loué un choix « historique », ajoutant que cette nomination « intervient à un moment où le rôle de nos services de renseignement n’a jamais été aussi crucial ». « Dans un contexte d’instabilité mondiale et de menaces sécuritaires croissantes où la technologie confère un avantage stratégique […] Blaise veillera à ce que le Royaume-Uni relève ces défis pour garantir la sécurité du pays […] », a complété le ministre des Affaires étrangères David Lammy.