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Royaume-Uni : Elle fait croire à son mari qu’elle a un cancer et lui escroque 30.000 euros

Une femme de 35 ans, mère de deux enfants, a été jugée par la Crown Court de Derby (Royaume-Uni), mercredi 12 mars. Elle était suspectée d’avoir escroqué son conjoint de près de 30.000 euros en lui ayant fait croire qu’elle était atteinte d’un cancer du sein. Au-delà, elle a également menti à ce sujet à sa fille et aurait joué de sa prétendue maladie pour faire du chantage émotionnel auprès de ses proches, rapporte le Derby Telegraph.

Cinq ans de mensonges

« J’ai vraiment l’impression qu’elle m’a volé des années de ma vie. Elle m’a isolé de mes amis et de ma famille et, même depuis notre séparation, elle répand des mensonges à mon sujet », a déclaré son conjoint, homme d’affaires de 44 ans connu pour avoir levé d’importantes sommes pour des associations caritatives de lutte contre le cancer. Les faits se seraient déroulés entre mars 2017 et janvier 2022. La prévenue avait demandé cet argent pour obtenir un traitement dans une clinique privée en Autriche.

La trentenaire semble avoir accumulé et planifié les mensonges pour obtenir cette somme, évoquant d’abord une chimiothérapie et une hystérectomie à l’hôpital royal de Derby pour un cancer du col de l’utérus, puis un cancer du côlon et du sein et enfin un cancer en phase terminale. « Pendant les cinq années où elle a prétendu avoir un cancer, elle m’a dit à plusieurs reprises qu’elle allait arrêter et ne pas continuer les traitements. Je réalise aujourd’hui qu’elle cherchait à attirer l’attention », a par ailleurs ajouté l’homme.

« Une menteuse méchante et sournoise »

Tout cela a eu des conséquences profondes sur l’homme d’affaires, comme il l’a mis en avant devant les juges. « Elle a détruit ma foi en l’humanité. Elle ne m’a jamais présenté d’excuses et n’a jamais eu aucun remords pour ses actes », a-t-il déclaré, d’après le Manchester Evening News. Après avoir nié au début de l’enquête, la mise en cause a finalement plaidé coupable. Elle a un casier vierge et travaille actuellement dans un café. Son avocate Laura Pitman a mis en avant sa dépression chronique et les regrets profonds de sa cliente.

La trentenaire a finalement écopé d’une peine d’intérêt général de deux ans. C’est le maximum pour ce type de peines au Royaume-Uni. Ni le procureur royal ni le juge n’ont épargné la femme, le second décrivant « une menteuse méchante et sournoise » dans son verdict. Une seconde audience aura lieu pour établir la saisie de certains des avoirs de la condamnée, qui viendront rembourser sa dette auprès de son conjoint.