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Royaume-Uni : Des escargots découverts dans des bureaux vides ?

Des micro-élevages d’escargots se développent dans des bureaux vides au Royaume-Uni pour éviter la taxe foncière. La mairie de Westminster a estimé à 370.000 livres sterling en trois ans le manque à gagner généré par cette pratique.


Une pratique exploitant un flou juridique se développe au Royaume-Uni. Depuis quelques années, des micro-élevages d’escargots émergent dans des bureaux vacants en pleine ville. Les propriétaires de ces locaux inoccupés y installent des gastéropodes dans des caisses pour éviter de payer la taxe foncière. En effet, au Royaume-Uni, cet impôt est à la charge du locataire et du propriétaire si le local est inoccupé depuis plus de trois mois. Toutefois, les exploitants agricoles et piscicoles en sont exempts, comme l’explique la BBC.

Cette situation a suscité des interrogations sur la légitimité de ces pratiques. Un conseiller municipal a tweeté : « Quand un immeuble de bureaux du West End devient-il une ferme ? Quand vous y mettez des caisses d’escargots et prétendez qu’il s’agit d’un espace agricole pour éviter la taxe. Les agents de la Ville de Westminster ont découvert d’autres exemples de cette ruse absurde, comme le rapporte le Daily Mail. »

Cet arrangement, souvent qualifié de fraude par certains, a été observé dans plusieurs grandes villes britanniques, notamment Liverpool, Leeds et Londres. Dans la capitale, des agents municipaux ont trouvé en octobre, dans le quartier de Westminster, des caisses contenant chacune seulement deux escargots placées dans des bureaux vides. La mairie a déclaré : « Ce problème est récurrent […] et constitue une tentative d’évasion fiscale. » Les propriétaires évitent de déclarer les lieux comme des exploitations agricoles pour éviter un éventuel refus et préfèrent ne pas payer la taxe foncière.

Les exploitants espèrent ainsi échapper à l’attention des autorités fiscales, qui doivent prouver qu’il ne s’agit pas réellement d’une activité agricole, d’après *The Economist*. À Westminster, la mairie a estimé le manque à gagner causé par cette pratique à 370.000 livres sterling en trois ans. C’est pourquoi les collectivités locales demandent désormais aux législateurs de renforcer la législation pour rendre cette fraude impossible.