Près d’une femme sur trois est victime de violences conjugales ou sexuelles.
Près d’une femme sur trois a déjà subi des violences conjugales ou sexuelles au cours de sa vie, selon l’Organisation mondiale de la Santé. L’Océanie (hors Australie et Nouvelle-Zélande) enregistre une prévalence de 38 % de violences conjugales au cours de l’année écoulée, soit plus de trois fois la moyenne mondiale de 11 %.
Le chiffre est alarmant. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, près d’une femme sur trois a subi des violences conjugales ou sexuelles au cours de sa vie. L’OMS estime qu’environ un milliard de femmes sont concernées par ces mauvais traitements infligés par un partenaire ou une personne extérieure. Au cours des douze derniers mois, plus de 300 millions de femmes affirment avoir été victimes de violences « de la part d’un partenaire intime ». L’OMS constate que « très peu de progrès » ont été réalisés en deux décennies. « La violence à l’égard des femmes demeure l’une des crises des droits humains les plus persistantes et les moins prises en compte au monde », indique l’OMS.
Les progrès dans la réduction des violences au sein du couple sont « douloureusement lents », avec une diminution annuelle de seulement 0,2 % depuis vingt ans, souligne l’organisation. Celle-ci précise un peu ces données, qui ont été recueillies entre 2000 et 2023 dans 168 pays. « Il faut aussi tenir compte du fait qu’une meilleure sensibilisation entraînera probablement une augmentation des signalements de violence », explique LynnMarie Sardinha, chargée de mission à l’OMS.
Pour la première fois, le rapport inclut des estimations des violences sexuelles perpétrées par des personnes autres que le partenaire. Ces actes concernent 263 millions de femmes, un chiffre que les experts estiment largement « sous-déclaré » en raison de la « stigmatisation et de la peur ». « Aucune société ne peut se prétendre juste, sûre ou saine tant que la moitié de sa population vit dans la peur. Mettre fin à cette violence n’est pas seulement une question de politique. C’est une question de dignité, d’égalité et de droits humains », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Le monde entier est concerné
Bien que les violences soient présentes partout, les femmes vivant dans les pays les moins avancés, dans les zones de conflit et dans les régions vulnérables au changement climatique sont touchées de manière disproportionnée. L’Océanie (hors Australie et Nouvelle-Zélande) affiche un taux de prévalence de 38 % de violences conjugales au cours de l’année écoulée, soit plus de trois fois la moyenne mondiale de 11 %, et largement au-dessus de l’Asie du Sud (19 %) ou de l’Afrique subsaharienne (17 %). L’Amérique latine et les Caraïbes (7 %) ainsi que l’Europe et l’Amérique du Nord (5 %) présentent les niveaux les plus bas de prévalence.

