Près d’un enfant sur trois contaminé au plomb par le recyclage des batteries
Près d’un enfant sur trois dans le monde présenterait un taux de plomb trop élevé dans le sang, ce qui représente environ 800 millions d’enfants touchés. Selon un chercheur, « il faut que les politiques interviennent » pour encadrer le recyclage des batteries, qui est actuellement effectué de manière non sécurisée dans de nombreux pays.
La contamination au plomb, une menace sous-estimée. Actuellement, dans le monde, près d’un enfant sur trois présenterait un taux de plomb trop élevé dans le sang, rapporte Vox. Cette estimation inquiète, car la contamination au plomb conduit à de graves risques pour la santé humaine.
Des risques sanitaires pour petits et grands
Environ 800 millions d’enfants seraient touchés. Un chiffre difficile à croire alors que de très nombreux pays ont, ces dernières décennies, éliminé les produits au plomb représentant les principales sources de contamination. Parmi ces produits se trouvaient la peinture au plomb et l’essence au plomb.
On sait désormais que le plomb est une neurotoxine dangereuse pour les humains. Il provoque une baisse des capacités cognitives chez les enfants, des problèmes de santé et des décès prématurés chez les adultes et les personnes âgées. Aujourd’hui, la menace qui persiste provient principalement des batteries.
Des méthodes de recyclage polluantes
Ces batteries, omniprésentes dans nos vies, contiennent de 5 à 7 kg de plomb et sont inoffensives en soi. Cependant, lorsqu’elles sont usées et doivent être recyclées, une contamination au plomb peut se produire. Dans de nombreux pays, le recyclage est effectué de manière non sécurisée par de petits artisans qui tirent profit du cours du plomb, assez rémunérateur. Ils rachètent de vieilles batteries, les vident de leur acier et récupèrent le plomb qu’ils fondent pour former de nouveaux lingots à revendre.
Or, ce procédé extrêmement polluant n’est pas toujours fait avec toutes les précautions nécessaires. Les poussières et les résidus toxiques polluent l’air, l’eau, et même les parcelles agricoles. « Il faut que les politiques interviennent » et encadrent cette pratique, selon un chercheur. Certains pays comme la Chine ou le Brésil ont déjà pris des mesures, mais une politique plus globale est nécessaire.

