Poutine présente le drone sous-marin nucléaire Poséidon après le missile Bourevestnik.
Vladimir Poutine a déclaré : « Hier, nous avons effectué encore un essai, d’un autre système prometteur – un drone sous-marin Poséidon », lors d’une visite d’un hôpital militaire diffusée mercredi à la télévision publique russe. Selon une source au sein du complexe militaro-industriel russe, le Poséidon, conçu pour la dissuasion nucléaire, est capable de se déplacer à plus d’un kilomètre de profondeur, à une vitesse de 60 à 70 nœuds, tout en restant indétectable.
Après le missile à propulsion nucléaire Bourevestnik, la Russie met en avant son drone sous-marin, Poseidon. « Hier, nous avons effectué encore un essai, d’un autre système prometteur – un drone sous-marin Poseidon », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une visite d’un hôpital militaire, diffusée mercredi à la télévision publique russe.
Comme pour le missile Bourevestnik, le Poseidon serait également équipé d’une « centrale nucléaire » de petite taille pour sa propulsion et pourrait transporter une tête nucléaire. « Pour la première fois, nous sommes parvenus non seulement à le lancer depuis un sous-marin porteur à l’aide d’un moteur de lancement, mais aussi à démarrer la centrale nucléaire qui l’a alimenté pendant une durée déterminée », a expliqué le président russe. Cependant, cet engin n’est pas encore opérationnel.
La puissance du Poseidon « surpasse largement celle de notre missile balistique le plus prometteur, le Sarmat », a poursuivi Vladimir Poutine. Ce missile, également connu sous le nom de Satan 2 en Occident, n’est pas non plus encore opérationnel. « De plus, il n’existe rien de comparable au monde à ce véhicule sans pilote en matière de vitesse et de profondeur de déplacement, et il est peu probable qu’un engin similaire apparaisse dans un avenir proche. Enfin, il n’existe aucun moyen de l’intercepter. »
Une source au sein du complexe militaro-industriel russe, citée par l’agence de presse officielle TASS, affirme que le Poseidon, conçu pour la dissuasion nucléaire, peut se déplacer à plus d’un kilomètre de profondeur à une vitesse de 60 à 70 nœuds, tout en restant indétectable. Le drone sous-marin peut transporter une charge conventionnelle ou nucléaire, pouvant atteindre jusqu’à 100 mégatonnes selon certaines sources, bien que ce chiffre soit très contesté.
Le média spécialisé Naval News décrit Poseidon comme une « torpille autonome intercontinentale à propulsion nucléaire et à ogive nucléaire ». Cette torpille géante pourrait frapper des villes côtières et y causer des dommages considérables ou détruire des cibles maritimes, tels que des navires.
Ce drone est censé équiper, à terme, le Belgorod, un sous-marin nucléaire entré en service en juillet 2022 et qui dispose des installations nécessaires pour lancer le Poseidon.
Ces déclarations interviennent alors que les relations entre Vladimir Poutine et Donald Trump ont connu des fluctuations ces dernières semaines. Le président américain avait qualifié d’« inapproprié » la satisfaction de Poutine concernant le test réussi du Bourevestnik, un missile de croisière à propulsion nucléaire dont la portée est quasiment illimitée. « Il devrait mettre fin à la guerre en Ukraine », avait réagi son homologue américain. « Cette guerre qui devait durer une semaine entrera bientôt dans sa quatrième année. Voilà ce qu’il devrait faire plutôt que de tester des missiles », avait ajouté Donald Trump.
Le dirigeant russe n’a donc pas tenu compte de ces critiques en annonçant mercredi le test du Poseidon. La mise au point de ces deux armes avait été révélée pour la première fois en 2018, dans le but, selon Moscou, de faire face aux menaces des États-Unis.

