Plus de 400 cochons d’Inde retrouvés dans la maison d’une Américaine

Un scandale sur fond d’horreur. Le Southern California Guinea Pig Rescue (SCGPR) est intervenu jeudi 17 juillet chez une locataire vivant à Los Angeles (Etats-Unis) qui accumulait compulsivement des cochons d’Inde. Alors que les bénévoles s’attendaient à en trouver 200, c’est finalement entre 400 et 500 animaux qui vivaient dans des conditions déplorables sur place, rapporte CBS News. Plus tard, le groupe a dénoncé l’attitude des services animaliers de Los Angeles.
Une situation critique
« C’est l’un des cas les plus bouleversants et les plus déchirants que nous ayons jamais vus », a exprimé l’un des représentants du groupe par communiqué. Au départ, ce sont pourtant les autorités qui, le 15 juillet, ont alerté le SCGPR. La locataire risquait d’être expulsée de son domicile le 19 juillet si elle ne remettait pas les cochons d’Inde. Après être entrés en contact avec le propriétaire, les bénévoles ont ensuite pu accéder au logement afin de procéder à une intervention.
Sur place, la situation est rapidement apparue comme critique. Au-delà du nombre largement sous-estimé d’animaux présents, plusieurs d’entre eux étaient morts et gisaient encore dans l’habitation. Quant aux rongeurs vivants, plusieurs d’entre eux souffraient de problèmes de santé graves (teigne, tumeurs, plaies ouvertes), à tel point que 33 ont dû être soignés en urgence par le SCGPR et plusieurs autres groupes de la région. Plus généralement, dans son rapport, le SCGPR a fait état de conditions de vie insalubres, de nombreuses femelles gestantes et de nouveau-nés.
Des constatations contestées
L’affaire s’est alors davantage complexifiée avec le rapport d’un responsable des services animaliers de Los Angeles venu sur place le lendemain. Dans le document, il est écrit que la plupart des cochons d’Inde semblaient être heureux et en bonne santé, que leurs besoins primaires étaient remplis. Des constatations qui vont à l’opposé des preuves apportées par le SCGPR, qui a été accusé d’avoir exagéré la situation. « La réaction du lieutenant qui s’est rendu sur place ce matin face à une telle souffrance visible est inacceptable », a jugé en réponse le groupe.
Alors que beaucoup des rongeurs doivent encore être retirés de l’habitation, le SCGPR a finalement perdu son droit d’accès à la propriété. Désormais, seuls les services animaliers peuvent s’y rendre. Tout en évoquant un manque de moyens pour faire face à la situation, ils ont assuré qu’ils iraient récupérer, mercredi 23 juillet, les animaux encore présents. Un appel à l’adoption et aux dons pour financer les frais médicaux des cochons d’Inde secourus a été formulé par les bénévoles.

