Personne ne sait déchiffrer cette écriture mystérieuse : un million de dollars offert à celui qui y arrivera

Découverte pour la première fois en 1875, l’écriture de la civilisation de l’Indus reste un mystère. Comme le rapporte CNN, cette civilisation s’est développée de la fin du IVe millénaire av. J.-C. au début du IIe millénaire av. J.-C, dans le nord-ouest de l’Inde et au Pakistan. Selon plusieurs spécialistes, ses membres auraient fait preuve d’un sens de l’urbanisme avancé, auraient mis en place des poids et mesures standardisés et tracé de vastes routes commerciales.
Afin de pouvoir enfin percer les secrets de cette civilisation, le gouvernement de l’État du Tamil Nadu, dans le sud-est de l’Inde, a récemment promis une récompense d’un million de dollars (environ 955.000 euros) à quiconque sera capable de déchiffrer son écriture. Une tâche particulièrement complexe, car seulement 4.000 inscriptions ont été retrouvées (contre environ 5 millions de mots en égyptien ancien), la plupart sur des objets de petite taille, comme des sceaux ou des poteries. La plupart des séquences ne contiennent ainsi que quatre ou cinq symboles, ce qui rend les interprétations difficiles.
Des menaces de mort
De plus, les chercheurs n’ont encore jamais mis la main sur un artefact bilingue, comprenant à la fois l’écriture de la vallée de l’Indus et sa traduction dans une autre langue. C’est grâce à la pierre de Rosette, et à sa traduction en grec ancien, que les spécialistes avaient réussi à déchiffrer les hiéroglyphes. Il n’est pas non plus possible de s’aider de noms de dirigeants connus, comme cela a été le cas pour Cléopâtre et Ptolémée pour comprendre l’égyptien ancien, car les grands chefs de la civilisation de la vallée de l’Indus ont disparu dans les méandres de l’Histoire.
Pour certaines personnes, la résolution de ce problème linguistique n’est pas seulement une question de curiosité intellectuelle ou d’études académiques. En effet, plusieurs spécialistes estiment qu’un déchiffrage pourrait fournir de précieuses informations sur la manière dont la migration s’est déroulée à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Inde. Un enjeu très sensible, comme en témoignent les menaces de mort reçues par plusieurs chercheurs travaillant sur le sujet.