Pérou : « C’était lui ou moi »… Simon raconte comment il a combattu à mains nues, dans une arène
Pendant que vous vous gaviez de petits fours à Noël, Simon Ruiz, lui, se trouvait au milieu d’une arène, entouré de 5.000 personnes, les yeux rivés sur lui et son adversaire. Car le 25 décembre, dans la région de Cuzco, au menu, pour le peuple autochtone de la province de Chumbivilcas, c’est célébrations et… combats !
Déjà passé par là en 2022 pour réaliser un photoreportage sur ce peuple Quechua et ses traditions, Simon Ruiz n’avait alors pas été autorisé à participer à la tradition du Takanakuy, consistant à combattre à main nue pour rendre justice. « Quand on m’a dit non, je n’ai pas insisté. J’ai compris que c’était réservé aux membres de la communauté », se souvient-il.
« On a créé des liens très forts »
Deux ans plus tard, son fixeur de l’époque le contacte. Il est, cette fois, officiellement invité à participer au Takanakuy en tant que combattant pour défendre une famille chumbivilcanas. « En trois secondes seulement, j’avais pris ma décision : je lui ai répondu que je serai là, le 25 décembre », raconte-t-il.
Deux mois avant Noël, Simon embarque donc pour Cuzco. Arrivé là-bas, il rencontre la famille pour laquelle il a accepté de se battre, et vit son quotidien avec elle. Au point de créer « des liens très forts, assure-t-il. Et ils m’ont vraiment accompagné jusqu’au bout ».
De passage à Paris, en train de finaliser la postproduction de son documentaire dans lequel il raconte cette histoire folle, il a accepté de faire un crochet par la rédaction de 20 Minutes pour livrer, face caméra, son récit. Une vidéo à retrouver tout en haut de cet article.