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Passeports les plus puissants du monde pour voyager : où se situe la France dans le classement ?

En matière de voyages, tous les citoyens du monde ne sont pas logés à la même enseigne. En fonction du pays qui vous délivre votre passeport, vous en aurez besoin, ou non, pour accéder à différentes destinations de la planète. Comme le rapporte Forbes, le cabinet de conseil en migration Henley & Partners établit chaque année un classement des passeports les plus puissants.

Singapour trône à la première place, avec 195 destinations accessibles sans visa sur les 227 recensées. Juste derrière figure le Japon, avec 193 destinations, puis six pays se partagent la troisième place : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Finlande, la Corée du Sud et la France. Les Français ont ainsi besoin d’un visa pour découvrir de multiples pays africains, comme le Bénin, le Cameroun, ou le Ghana, mais aussi d’autres destinations emblématiques comme l’Inde, Cuba ou la Russie.

Belle progression des Emirats arabes unis

Au sein de cette liste figurent plusieurs surprises, à commencer par l’absence des Etats-Unis du top 5, alors qu’ils dominaient ce classement il y a encore quelques années. Le pays doit aujourd’hui se contenter de la 9e place, avec 186 destinations accessibles sans visa. Les Etats-Unis ne sont cependant pas les seuls à avoir reculé au cours de la dernière décennie, car le Venezuela, le Canada, le Royaume-Uni ont également connu une dégradation, comme 18 autres pays.

A l’inverse, d’autres pays progressent de manière importante, à l’image des Emirats arabes unis, qui intègrent pour la première fois le top 10 (185 destinations, alors que ses citoyens n’avaient accès qu’à 113 destinations sans visa en 2015). De la même manière, la Chine est passée de la 94e place en 2015 à la 60e place en 2025, avec 85 destinations.

Un écart saisissant

L’Afghanistan referme ce classement, avec seulement 26 destinations accessibles sans visa. Le pays se situe ainsi juste derrière la Syrie (27 destinations) et l’Irak (31 destinations). En 2025, l’écart n’aura ainsi jamais été aussi important entre le haut et le bas de la liste, souligne Henley & Parteners. Son président, le Dr Christian H. Kaelin, appelle à repenser la notion même de citoyenneté, dans un contexte où le dérèglement climatique et les conflits armés forcent de plus en plus de personnes à quitter leur pays.

« La nécessité de mettre en place des villes mondiales libres pour exploiter le potentiel inexploité des personnes déplacées et des autres migrants, en les transformant de victimes des circonstances en architectes de leur propre avenir, n’a jamais été aussi pressante ni aussi évidente », estime-t-il.