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Paris, Londres et Berlin appellent Israël à débloquer l’aide humanitaire pour Gaza

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont exigé qu’Israël débloque l’aide humanitaire, insistant sur le fait que «la fourniture de l’aide humanitaire ne saurait être subordonnée à un cessez-le-feu, ni être instrumentalisée à des fins politiques».

L’État hébreu affirme que les convois servent les intérêts financiers du Hamas. Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de la France ont exhorté Israël à respecter ses obligations internationales afin que l’aide humanitaire parvienne à la population de Gaza «entièrement, rapidement, en toute sécurité et sans entrave».

Dans un communiqué conjoint publié le 5 mars, ils ont averti qu’une interruption de l’acheminement de l’aide, comme celle annoncée par le gouvernement israélien, «pourrait constituer une violation du droit international humanitaire ». Ils ont également insisté sur le fait que «la fourniture de l’aide humanitaire ne saurait être subordonnée à un cessez-le-feu, ni être instrumentalisée à des fins politiques».

Pour Israël, l’aide humanitaire sert les intérêts du Hamas

Le 2 mars, Israël a annoncé la suspension de l’aide humanitaire destinée à Gaza, une décision prise dans un contexte de désaccord persistant avec le Hamas sur les modalités de poursuite de la trêve, instaurée le 19 janvier après plus de 15 mois d’un conflit dévastateur.

De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a justifié cette mesure en affirmant mardi que l’aide humanitaire était devenue «la première source de revenus» du Hamas dans la bande de Gaza.

Les chefs de la diplomatie européenne ont rappelé que «la situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique» et ont, en parallèle, exigé la libération «sans condition» de «tous les otages» toujours détenus par le Hamas. Ils ont également dénoncé les «traitements dégradants et humiliants» que ces derniers subiraient en captivité.

«Nous demeurons résolument solidaires de leurs familles et du peuple israélien face aux attentats terroristes commis par le Hamas le 7 octobre 2023», ont-ils ajouté.

La première phase de la trêve a permis la libération de 33 otages israéliens, dont huit ont été retrouvés morts, en échange de la libération d’environ 1 800 prisonniers palestiniens. Selon l’accord signé en janvier, la deuxième phase doit conduire à la libération de tous les otages encore en vie à Gaza, contre la libération d’autres prisonniers palestiniens.