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Pape François hospitalisé : Qui est Sergio Alfieri, le médecin star qui donne des nouvelles du souverain pontife ?

Les interventions chirurgicales de Sergio Alfieri sont-elles l’opération du Saint-Esprit ? Le célèbre chirurgien italien, médecin du pape François (88 ans) actuellement hospitalisé dans un état grave et dont il communique régulièrement des nouvelles, est reconnu pour ses talents. Mais il est aussi soupçonné de fraudes pour s’être fait rémunérer des interventions qu’il déléguait à d’autres collègues, selon La Stampa.

Dans le viseur de la justice italienne depuis férvier 2023, le spécialiste de chirurgie digestive de 58 ans commente quotidiennement ou presque les évolutions de l’état de santé du Saint-Père depuis son hospitalisation à Rome le 14 février pour une pneumonie. « Le Pape a passé une bonne nuit. Il dort et se repose », indique-t-il par exemple au service de presse du Vatican ce lundi matin alors que la santé de François reste très précaire.

Les opérations du Saint-Esprit ?

Médecin officiel du Pape depuis 2015, Sergio Alfieri connaît parfaitement les antécédents médicaux de François pour l’avoir opéré au moins à deux reprises : en 2021 pour une sténose diverticulaire et 2023 pour la pose de prothèse intestinale.

Cette même année signait le début des accusations de fraudes visant le célèbre chirurgien né à Rome peu après la Noël 1966 aux résultats universitaires parfaits si l’on en croit son CV (110/10 à l’examen final de médecine en 1992 et 50/50 à sa spécialité de chirurgien validée en 1997).

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Toujours selon le quotidien italien La Stampa, Sergio Alfieri est soupçonné d’avoir, à 29 reprises d’après les analyses de ses registres effectués par les enquêteurs, utilisé sa réputation de médecin de haut vol pour attirer des patients, avant de déléguer les opérations à d’autres chirurgiens, tout en facturant ces actes à son nom.

Selon les enquêteurs, Alfieri aurait été en vacances à Sienne, Milan, Vérone et dans diverses stations balnéaires, lors des interventions qu’il était censé pratiquer. Des accusations que l’intéressé réfute et qui, si elle devait se révéler vraie, il devrait pouvoir confesser au chef de l’Eglise catholique avant de subir éventuellement la justice des hommes.