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Palestine : Abbas à l’ONU refuse le Hamas et l’antisémitisme

Jeudi, le président palestinien Mahmoud Abbas a assuré que le Hamas n’aurait aucun rôle dans la future gouvernance d’un éventuel Etat de Palestine devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Mahmoud Abbas a déclaré que « nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7-Octobre », affirmant que le mouvement palestinien ne représente pas le peuple palestinien.


Si ses propos ont suscité l’attente de nombreux observateurs, il n’est pas certain qu’ils aient convaincu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Jeudi, en visioconférence, après que les États-Unis ne lui aient pas délivré de visa, le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé de manière claire, lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, que le Hamas n’aurait aucun rôle dans la future gouvernance d’un éventuel État de Palestine.

Ces déclarations suffiront-elles à apaiser la colère d’Israël et des États-Unis suite à la récente vague de reconnaissance de l’État palestinien, perçue comme une récompense pour le Hamas ? Rien n’est moins sûr…

**« Nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7 octobre »**

Après avoir plaidé énergiquement en faveur du peuple palestinien victime des « crimes » israéliens, Mahmoud Abbas a déclaré que le mouvement palestinien responsable des attaques du 7 octobre n’aurait « pas de rôle à jouer dans la gouvernance ». « Le Hamas et les autres factions devront rendre leurs armes à l’Autorité palestinienne », a précisé le dirigeant.

« Nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7 octobre », qui « ne représente pas le peuple palestinien, ni sa juste lutte pour la liberté et l’indépendance », a-t-il ajouté. Il a également réaffirmé qu’il ne fallait pas « confondre la solidarité avec la cause palestinienne et la question de l’antisémitisme », qui est en opposition avec « nos valeurs et nos principes ».

En répétant les engagements formulés il y a quelques mois pour convaincre notamment la France de reconnaître l’État palestinien, Mahmoud Abbas a appelé « tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État palestinien ».

Mahmoud Abbas n’a pas épargné ses critiques envers Israël, en appelant la communauté internationale à « soutenir nos efforts pour stopper le génocide et l’occupation ». Après près de deux ans de conflit dans la bande de Gaza dévastée, « ce qu’Israël mène n’est pas une simple agression, mais un crime de guerre et un crime contre l’humanité […] qui sera inscrit dans les pages des livres d’histoire et dans la conscience de l’humanité comme l’un des chapitres les plus terribles de la tragédie humanitaire des XXe et XXIe siècles », a-t-il déclaré.

Une réponse pourrait être apportée ce vendredi par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui doit s’exprimer également devant l’Assemblée générale de l’ONU à New York.