Nouvelle-Zélande : Les habitants de cette ville vivent dans une puanteur désormais constante
Niveau olfactif, il y a bien pire que le métro parisien. Les 110.000 habitants et les entreprises de la ville de Lower Hutt (Nouvelle-Zélande) le savent : ils doivent composer depuis plusieurs années avec l’odeur pestilentielle qui émane d’une station d’épuration installée dans la commune, dans une zone semi-résidentielle, rapporte The Guardian.
La puanteur a longtemps été intermittente, laissant un peu de répit aux riverains entre deux vagues d’émanations. Mais plusieurs incidents survenus ces derniers mois ont rendu l’odeur permanente. « C’est comme la pire couche de bébé que vous ayez jamais sentie », a résumé un habitant, comparant également l’odeur à celle de « toilettes sèches mal ventilées ».
Les habitants fuient l’extérieur
L’odeur pestilentielle s’est définitivement installée dans les environs après que la station d’épuration vieillissante a connu des pannes d’équipement et un incendie de son système de séchage. Depuis, en fonction de son activité, l’odeur peut se manifester deux fois par semaine, voire quotidiennement.
Résultat : les entreprises sont gênées pour leurs clients et les habitants ne peuvent plus recevoir d’invités ou profiter de leurs espaces extérieurs. « On ne peut pas cuisiner à l’extérieur, on ne peut pas faire sécher son linge », explique une habitante. « C’est tout le quotidien qui est impacté. » Cette dernière a créé le groupe « Stop the Stench » (Stop à la puanteur) sur Facebook pour mobiliser la communauté.
Une résolution tardive et complexe
Pour les habitants, les autorités locales qui gèrent l’usine sont responsables car elles ont attendu cette mobilisation pour s’emparer du problème. Le directeur du groupe qui gère la station d’épuration a confirmé que le site avait connu des difficultés. « C’est une odeur horrible », a-t-il reconnu. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour rectifier cette situation vraiment terrible. »
Au total, 13 millions de dollars ont été consacrés à l’amélioration du site. À cela devrait s’ajouter 90 millions de dollars d’investissements pour remplacer les équipements défectueux mais leur installation pourrait prendre jusqu’à 4 ans. De son côté, le maire a expliqué que cette odeur était liée à des décennies de sous-investissement dans les infrastructures en eau, et que la résolution du problème était sa priorité, bien qu’il n’y ait pas de solution miracle.