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Norvège : 27.000 saumons s’échappent d’un élevage, une prime offerte pour les retrouver

Le groupe Mowi, premier producteur de saumons d’élevage de la planète, lance un appel à l’aide. Dimanche, l’une de ses fermes située à Troms, dans le nord de la Norvège, a été endommagée par le passage d’une tempête. Selon The Guardian, sur les 105.000 poissons que contenait l’enclos, environ 27.000 ont réussi à s’enfuir. Pour les retrouver au plus vite, l’entreprise a décidé d’offrir une récompense de 43 euros pour chaque saumon qui lui sera ramené.

« Normalement, les pisciculteurs ne sont autorisés à mener des opérations de recapture que dans une zone de 500 mètres autour de l’installation en cas d’évasion. Cependant, sur la base de l’ampleur potentielle de cet incident, Mowi a reçu l’ordre d’étendre les efforts de recapture au-delà de cette zone », indique Vegard Oen Hatten, porte-parole de la direction des pêches.

« Un désastre pour le saumon sauvage »

Il faut dire que les conséquences de cette échappée peuvent être dévastatrices sur la biodiversité marine, et plus particulièrement sur les saumons sauvages. Les saumons d’élevage participent à propager des parasites et affaiblissent la diversité génétique de leurs cousins sauvages. « 27.000 saumons d’élevage en fuite sont un désastre pour le saumon sauvage », a déclaré Pål Mugaas, porte-parole de Norske Lakseelver, une organisation de protection environnementale locale.

Ainsi, tous les moyens ont été mis en œuvre pour éviter que les saumons d’élevage ne puissent se propager en grand nombre parmi les saumons sauvages. « La science a prouvé que le croisement entre les stocks sauvages et les saumons d’élevage produit une progéniture qui, à long terme, a un faible taux de survie dans la nature », a ajouté le porte-parole. Des centres de réception ont été mis en place tout autour de la zone afin de pouvoir y déposer les poissons fugitifs.

Chaque année, la Norvège exporte 1,2 million de tonnes de saumon d’élevage. Mais le saumon nord-atlantique fait actuellement face à une « menace existentielle », selon le ministre de l’environnement norvégien Andreas Bjelland Eriksen. L’été dernier, le nombre de saumons sauvages dans les eaux du pays a atteint un niveau historiquement bas, ce qui a entraîné la fermeture de 33 rivières à la pêche au saumon.