Nigeria : 18 morts, des dizaines de disparus après l’effondrement d’une mine

Le 18 corps de mineurs artisanaux ont été retirés d’une mine qui s’est effondrée dans l’État de Zamfara en raison de fortes pluies. Les sauveteurs recherchaient encore des dizaines de mineurs piégés à l’intérieur de la mine, dont le sort reste inconnu.

Le Nigeria a connu un nouveau drame avec le retrait d’au moins 18 corps de mineurs artisanaux d’une mine effondrée à cause de fortes pluies, dans l’État de Zamfara, au nord du pays, selon des sources locales. Les sauveteurs continuent de rechercher des dizaines de mineurs piégés.

Jeudi matin, un rocher s’est écroulé sur une mine illégale près du village de Kadauri, dans le district de Maru, ont expliqué quatre sources locales à l’AFP. Abubakar Nabube, un responsable communautaire, a déclaré que « 18 corps ont été retrouvés dans la fosse minière », dont 15 provenant des villages voisins de Maikwanugga et Damaga. « Nous avons réussi à extraire 18 corps de la mine et cinq autres survivants qui ont subi des blessures plus ou moins graves », a précisé Sani Lawwali, un mineur artisanal de Kadauri.

Un énorme rocher s’est effectivement effondré. Des dizaines d’autres mineurs étaient toujours piégés à l’intérieur, leur sort restant incertain, a ajouté Sani Lawwali, qui a participé aux opérations de sauvetage. Zayyanu Ibrahim, un autre habitant de Kadauri, a indiqué que la fosse effondrée « pouvait accueillir des dizaines de mineurs » et que c’était l’une des nombreuses fosses récemment creusées sur ce site minier.

« Des dizaines de mineurs travaillaient dans la fosse alors qu’il pleuvait abondamment à l’extérieur. Un énorme rocher à l’entrée de la fosse s’est effondré et a enseveli les mineurs à l’intérieur », a relaté Zayyanu Ibrahim, confirmant le bilan. D’après Sani Abdullahi, conseiller municipal de la région, il est difficile d’évaluer combien de personnes se trouvaient dans la fosse au moment de l’accident.

Le sauvetage est qualifié de « laborieux ». « Le processus est lent et laborieux, car nous taillons le rocher à mains nues afin de faire des trous pour accéder à la mine », a décrit Sani Lawwali. Les sauveteurs, principalement des mineurs artisanaux, ont sollicité une entreprise de construction travaillant à proximité pour obtenir un bulldozer afin d’accélérer les opérations, mais n’ont pas encore eu de réponse.

« Les sauveteurs sont fatigués, ils utilisent des outils rudimentaires pour creuser », a regretté Abubakar Nabube. « Si les services d’urgence ne viennent pas rapidement à leur secours, aucun des mineurs piégés ne sortira vivant ». Les responsables de l’agence nigériane d’urgence NEMA n’ont pas réagi à la demande d’informations de l’AFP concernant cet accident.