Mpox : L’OMS maintient son alerte mondiale face à la flambée des cas

La bataille contre le Mpox se poursuit, et pour la gagner l’OMS appelle à « un soutien international continu ». En attendant de recevoir des fonds, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré lundi maintenir l’alerte face à l’épidémie.

Le 9 juin, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, « a annoncé que la flambée du Mpox continuait de répondre aux critères d’une urgence de santé publique de portée internationale » (USPPI). L’USPPI était jusqu’à l’an dernier le niveau d’alerte le plus élevé face à une épidémie selon le Règlement sanitaire international (RSI). Mais des amendements adoptés en juin 2024 par les pays de l’OMS ont introduit un plus haut degré d’alerte : celui d’« urgence due à une pandémie ».

La RDC particulièrement touchée

La décision de maintenir l’alerte face à la recrudescence du Mpox fait suite à la quatrième réunion du Comité d’urgence du RSI le 5 juin. Tout en « reconnaissant les progrès réalisés dans la capacité de réponse de certains pays », ce comité a informé le directeur général que l’événement continuait de constituer une USPPI, en raison de l’augmentation continue du nombre des cas et de « la poursuite probable d’une transmission non détectée dans certains pays au-delà du continent africain », explique l’OMS.

Le chef de l’OMS avait déclaré cette USPPI le 14 août 2024 face à la propagation fulgurante de la maladie en Afrique et en particulier en République démocratique du Congo (RDC). « Depuis le début de 2024, plus de 37.000 cas confirmés de Mpox ont été signalés à l’OMS par 25 pays, dont 125 décès », a détaillé le chef de l’OMS vendredi au comité d’urgence. La RDC rassemble à elle seule 60 % des cas confirmés et 40 % des décès, suivie par l’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone, qui connaît une augmentation du nombre des cas depuis le début de l’année. En plus des cas confirmés, la RDC continue de signaler entre 2.000 et 3.000 cas suspects chaque semaine.

En Europe, inquiétudes en Albanie

Depuis la précédente réunion du comité en février, sept autres pays ont signalé des flambées pour la première fois : Albanie, Ethiopie, Malawi, Macédoine du Nord, Soudan du Sud, Tanzanie et Togo. « Nous avons besoin d’une vaccination stratégique et ciblée. Et nous avons besoin que tous les partenaires et donateurs soutiennent le plan stratégique mondial de préparation et de réponse au Mpox, en fournissant les 147 millions de dollars nécessaires », a donc demandé Tedros Adhanom Ghebreyesus.

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Le Mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, dites vésicules.