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Mozambique : Peur et chaos à Maputo, en proie de violentes émeutes, où la pénurie s’installe

Un climat de peur s’est installé à Maputo, la capitale du Mozambique, théâtre depuis plusieurs jours de violences et pillages. 261 personnes sont mortes depuis deux mois, après l’appel de l’opposition aux manifestations et aux blocages, qui dénonce des fraudes et une élection « volée » lors du scrutin du 9 octobre.

Plus de la moitié des victimes sont décédées depuis le début de la semaine, selon l’ONG locale Plataforma Decide. En dépit de nombreuses irrégularités soulevées par les observateurs internationaux, le Conseil constitutionnel a confirmé, lundi, la victoire du représentant du Frelimo, à l’élection présidentielle. Le parti au pouvoir depuis un demi-siècle a été crédité de 65,17 % des voix. Cette décision a déclenché de nouvelles émeutes urbaines.

« Nous savons qui sont les vrais bandits, c’est le Frelimo »

Le président élu, Daniel Chapo est sorti de sa réserve vendredi pour appeler, à la « non-violence » et à « l’unité ». Son principal opposant, Venancio Mondlane, continue à dénoncer des résultats truqués. « Nous savons qui sont les vrais bandits, c’est le Frelimo ». Il estime que les patrouilles de sécurité qui arpentent les rues après l’évasion de 1.500 prisonniers, sont une « manipulation » pour « détourner » l’attention de la contestation politique.

Dans les rues, des barricades sont lentement démantelées. Les gens sortent timidement pour chercher des produits de première nécessité. Ses habitants commencent à manquer de tout : nourriture, essence et médicaments.