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Monopole : Meta gagne son procès et ne vendra pas Instagram et WhatsApp.

Un juge fédéral américain a estimé mardi que Meta, la maison mère de Facebook, n’est pas en situation d’abus de position dominante sur le marché des réseaux sociaux. La décision de la Cour a souligné que la FTC n’est pas parvenue à démontrer que la situation de monopole de Meta perdure.


C’est une victoire significative pour Meta. Malgré l’acquisition de WhatsApp et Instagram, la société mère de Facebook n’est pas en situation d’abus de position dominante sur le marché des réseaux sociaux, selon un juge fédéral américain.

L’autorité de la concurrence américaine, la FTC, soutenait que l’achat des deux plateformes en 2012 et 2014 avait pour objectif de réduire le nombre de concurrents de Facebook, maintenant ainsi un quasi-monopole. Le juge de Washington n’a pas été convaincu par ces arguments.

« Même si Meta a pu bénéficier d’une situation de monopole par le passé, l’agence [la FTC] doit prouver que cette situation persiste. La décision de la Cour met en lumière le fait que la FTC n’y est pas parvenue », a précisé le juge James Boasberg dans son jugement.

### Monopole sur les réseaux sociaux « personnels »

Au cours du procès d’avril et de mai, l’agence avait cherché à montrer que Meta avait établi un monopole sur les « réseaux sociaux personnels », utilisés pour rester en contact avec famille et amis, avec Snapchat comme seul concurrent, mais à distance.

Les avocats de la FTC ont argumenté que le contrôle de Meta sur les connexions familiales et amicales de ses utilisateurs lui confère des avantages uniques pour développer ses produits et réaliser des milliards de dollars de bénéfices chaque trimestre.

Ils ont également mis en lumière les nombreux rapports indiquant l’insatisfaction des clients vis-à-vis des plateformes de Meta, notamment en ce qui concerne le nombre de publicités, qui continue pourtant à augmenter et à générer des profits énormes.

### Une rivalité accrue

Cependant, le groupe a rétorqué que ses véritables rivaux sont YouTube et TikTok, qui se livrent une concurrence intense sur un marché plus vaste et en croissance constante pour attirer l’attention des utilisateurs aux quatre coins du globe.

« Même si l’on peut remettre en question les données empiriques de Meta, elles soulignent une constante : les gens considèrent TikTok et YouTube comme des alternatives à Facebook et Instagram et l’ampleur du chevauchement des activités est économiquement significative. La FTC n’apporte aucune preuve contraire », a noté le juge, soutenant ainsi les arguments de Meta.