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Mondiaux de gymnastique : Les athlètes israéliens ne participent pas en Indonésie

Les Championnats du monde de gymnastique artistique se dérouleront sans les athlètes israéliens, suite au refus des autorités indonésiennes de les laisser entrer sur leur territoire. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté les mesures provisoires demandées par la fédération israélienne, tout en poursuivant l’examen sur le fond de l’un des deux appels déposés.


Les Championnats du monde de gymnastique artistique se tiendront sans la participation des athlètes israéliens. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a fait cette annonce ce mardi, alors que la compétition s’ouvrira dimanche à Jakarta, en Indonésie. Le TAS a rejeté les mesures provisoires demandées dans le cadre d’un appel.

Suite au refus des autorités indonésiennes d’accueillir les gymnastes israéliens, la fédération israélienne avait demandé au TAS d’ordonner à la fédération internationale de gymnastique (FIG) de « garantir la participation de l’équipe israélienne aux Championnats du monde », ou à défaut, de « déplacer ou annuler » cet événement majeur.

Israël a dénoncé « une situation de discrimination ». Ces demandes d’urgence, traitées rapidement en raison de l’imminence de la compétition (prévue du 19 au 25 octobre), « ont été rejetées », a indiqué le TAS dans un communiqué sans fournir d’explications. Toutefois, le TAS continue d’examiner sur le fond l’un des deux recours introduits par la fédération israélienne (IGF), en partenariat avec « six athlètes israéliens qualifiés » pour les Mondiaux, y compris Artem Dolgophyat, champion du monde 2023 et médaillé d’or aux JO 2021 de Tokyo au sol.

L’IGF considère que les statuts de la FIG obligent son comité exécutif à « prendre une décision » en cas de refus de visa pour des athlètes, et que l’absence de décision « constitue un déni de justice, créant ainsi une situation de discrimination contre une fédération membre ». De son côté, le communiqué du TAS précise que la fédération internationale « a souligné qu’elle n’a pas de prérogatives dans la délivrance de visas d’entrée en Indonésie » et que la décision des autorités de Jakarta « sort entièrement de (sa) compétence ».

La ministre indonésienne des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra, avait mis en avant jeudi la « politique fermement établie de ne pas avoir de contact avec Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas l’existence d’une Palestine libre et souveraine ». Le lendemain, la FIG a « pris note » dans un communiqué de la décision indonésienne, sans la critiquer explicitement ni envisager de déplacer la compétition.

L’instance a seulement exprimé l’espoir « qu’un environnement sera créé dès que possible où les athlètes du monde entier pourront pratiquer le sport en toute sécurité et avec tranquillité d’esprit ». L’IGF a demandé l’annulation de ce communiqué au TAS, un appel « clôturé en raison d’un défaut de compétence », selon la juridiction.