Mayotte : Cinq millions d’euros de dons récoltés par la Croix-Rouge française
La Croix-Rouge française a déjà reçu 5 millions d’euros de dons de particuliers pour financer une aide d’urgence à Mayotte, a indiqué lundi son président Philippe Da Costa. « Nos concitoyens sont généreux […] Nous avons pu mobiliser depuis 15 jours près de 3 millions d’euros d’achats de matériel […]. Nous avons plus de 5 millions de dons des particuliers », a-t-il dit sur franceinfo.
Sur place, la Croix-Rouge française se consacre en priorité à « améliorer l’accès à l’eau potable », « renforcer la prévention sanitaire et l’accès aux soins », « surveiller les épidémies et évaluer les besoins en santé » et « renforcer l’approvisionnement en produits de santé essentiels », a indiqué l’organisation.
438 membres de la Croix Rouge mobilisés à Mayotte
Trois unités de traitement d’eau ont été installées, permettant de fournir chacune jusqu’à 40.000 litres d’eau par jour, et seront opérationnelles d’ici à 48 heures, a-t-elle précisé.
L’organisation compte 300 bénévoles et 138 salariés à Mayotte, qui « participent aux opérations pour porter assistance aux habitants » bien qu’ils soient « eux-mêmes très impactés personnellement par le cyclone », selon la même source. « Le service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) a repris les visites et les soins. Une équipe mobile santé-précarité (EMSP) se déplace dans les bidonvilles afin de prodiguer des soins aux habitants blessés », a-t-elle ajouté.
100 tonnes de matériel acheminées
Plus de 100 tonnes de matériel ont été acheminées, par avion et bateau, depuis sa base logistique basée à La Réunion : kits de reconstruction de l’habitat, bâches de protection, lampes solaires qui permettent également de recharger les téléphones portables, couvertures, seaux, jerrycans, savons, kits d’hygiène individuels, tentes-entrepôts, générateurs…
« Une partie de ce matériel a été mise à disposition des autorités sur place, l’autre est distribuée tous les deux jours, pour 500 familles, par les équipes de la Croix-Rouge en lien avec les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) et les autres acteurs locaux », détaille l’organisation.
« La phase d’urgence va durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Et ce n’est qu’après cette phase d’urgence […] que la phase de reconstruction pourra véritablement commencer », a indiqué Philippe Da Costa sur franceinfo.