International

Lula et Sheinbaum se portent médiateurs entre États-Unis et Venezuela

Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, s’est proposée ce jeudi comme médiatrice entre les Etats-Unis et le Venezuela pour éviter « une intervention » armée. Donald Trump a ordonné cette semaine un « blocus total » contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela.


Il est nécessaire de réduire la tension. Claudia Sheinbaum, la présidente du Mexique, s’est proposée ce jeudi comme médiatrice entre les États-Unis et le Venezuela pour éviter « une intervention » armée. « Nous allons chercher, avec tous les pays intéressés en Amérique latine ou sur d’autres continents, une solution pacifique » et éviter une « intervention » américaine au Venezuela, a déclaré la présidente de gauche lors de sa conférence de presse matinale.

Peu avant cela, son homologue brésilien Lula avait également exprimé sa disponibilité envers les gouvernements américain et vénézuélien, mentionnant qu’il parlerait « probablement » avec Donald Trump « avant Noël » afin d’éviter une « guerre fratricide ».

Blocus américain total sur le Venezuela

Le président américain Donald Trump a ordonné cette semaine un « blocus total » contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela, intensifiant la pression sur le président Nicolas Maduro, qu’il accuse d’utiliser le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ». Le Secrétaire général Antonio Guterres avait appelé mercredi « à la retenue et à un apaisement immédiat de la situation ».

« Tous les mécanismes établis par les Nations unies existent pour parvenir à une solution pacifique à tout différend, et toutes les parties doivent y participer », a ajouté Claudia Sheinbaum. Elle a également assuré que son initiative ne nuirait pas aux relations entre le Mexique et les États-Unis, son voisin et principal partenaire commercial. « Cela n’a pas à interférer dans notre relation […] Il y a une coordination avec les États-Unis, mais nous avons une Constitution et nous devons défendre nos principes », a affirmé la cheffe de l’État, faisant référence à la politique étrangère mexicaine, basée sur l’autodétermination des peuples et la non-ingérence étrangère. Selon elle, une des questions centrales est « l’interventionnisme et l’ingérence » qu’entraînerait l’éclatement d’un conflit armé.