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L’UE plaide auprès de Téhéran pour l’annulation de la peine de mort d’un Irano-allemand

L’UE a demandé vendredi soir à l’Iran de réviser la peine M. Sharmahd et d’assurer qu’il bénéficie des droits fondamentaux imposés par la législation internationale, et ce sans délai.

Âgé de 68 ans, Jamshid Sharmahd avait été condamné à mort le 21 février par un tribunal de Téhéran pour avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud de l’Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008.

Cette condamnation avait été qualifiée « d’absolument inacceptable » par l’Allemagne, qui avait ensuite expulsé deux diplomates iraniens en poste à Berlin le 22 février. En représailles, l’Iran avait à son tour expulsé le 1er mars deux diplomates allemands basés à Téhéran.

En le condamnant à mort, la justice iranienne a également reproché à Jamshid Sharmahd d’avoir établi des contacts avec des « officiers du FBI et de la CIA » et d’avoir « tenté de contacter des agents du Mossad israélien ».

La famille et les soutiens du sexagénaire, parmi lesquels des ONG de défense des droits humains mais également plusieurs personnalités du monde politique allemand, ont rejeté ces accusations, les qualifiant d’infondées.

L’Iran avait annoncé en août 2020 l’arrestation de son ressortissant qui résidait alors aux États-Unis, lors d’une « opération complexe », sans préciser ni où ni comment ni quand il a été interpellé. Selon sa famille, le dissident a été enlevé par les services de sécurité iraniens alors qu’il était en transit à Dubaï et ramené de force en Iran.

Aux États-Unis, Jamshid Sharmahd était actif au sein du mouvement monarchiste Tondar, qui cherche à renverser la République islamique pour restaurer la monarchie.

Au moins 16 détenteurs de passeports occidentaux sont détenus en Iran. La plupart d’entre eux sont des binationaux mais l’Iran ne reconnaît pas le statut de la double nationalité pour ses ressortissants.