L’ONU fustige le silence de la communauté internationale face au bombardement de l’hôpital Nasser à Gaza

L’ONU a déploré, lundi, l’inaction internationale après qu’une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza a tué au moins vingt personnes, dont cinq journalistes. L’organisation a rappelé que ni les hôpitaux ni les journalistes ne doivent « être des cibles », tandis que certaines réactions officielles ont été publiées en fin de journée.
La frappe de trop ? Le chef de l’agence de l’ONU en charge des réfugiés palestiniens (Unrwa) a dénoncé, lundi 25 août, l’inaction « choquante » de la communauté internationale face au conflit à Gaza, après qu’une frappe israélienne sur un hôpital a tué au moins 20 personnes, dont cinq journalistes.
Cette frappe revient à « faire taire les dernières voix qui dénoncent la mort silencieuse d’enfants victimes de la famine », a dénoncé Philippe Lazzarini sur les réseaux sociaux, ajoutant : « L’indifférence et l’inaction du monde sont choquantes ».
Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, a rappelé que « les journalistes ne sont pas une cible. Les hôpitaux ne sont pas une cible », ajoutant que « l’assassinat de journalistes à Gaza devrait choquer le monde, non pas en le plongeant dans un silence stupéfait mais en le faisant agir ».
Une attaque « intolérable »
Plusieurs responsables politiques ont finalement réagi à cette frappe en fin de journée. « Je suis horrifié par l’attaque israélienne contre l’hôpital Nasser. Les civils, les professionnels de santé et les journalistes doivent être protégés », a écrit le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, sur le réseau social X, réitérant un appel à « un cessez-le-feu immédiat ».
De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié l’attaque d’ »intolérable » et appelé Israël à « respecter le droit international ». À l’issue d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar, il a insisté sur X : « Les civils et les journalistes doivent être protégés en toutes circonstances […] La réduction d’une population à la famine est un crime qui doit cesser immédiatement. »
L’Allemagne s’est également dite « choquée par la mort de journalistes, secouristes et civils » et a appelé à une enquête. Le ministère des Affaires étrangères a appelé Israël à « autoriser immédiatement l’accès des médias étrangers indépendants et à assurer la protection des journalistes à Gaza ».
De son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déploré dans un communiqué un « accident tragique ».
Avec agences
