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Licenciée pour avoir insulté son patron, elle reçoit 35.000€ de dédommagement

Une femme en Angleterre a perçu 30.000 livres (environ 34.700 euros) de compensation pour licenciement abusif après avoir été virée pour avoir traité son employeur de « connard ». Le tribunal de l’emploi de Cambridge a statué en faveur de Kerrie Herbert, en considérant que l’entreprise n’avait pas suivi les procédures disciplinaires appropriées.


En Angleterre, une femme a reçu une compensation de 30.000 livres (environ 34.700 euros) pour licenciement abusif, malgré le fait qu’elle ait été licenciée pour avoir qualifié son employeur de « connard », selon le *Daily Mail*.

### « Faites vos bagages et foutez le camp »

En mai 2022, Kerrie Herbert, secrétaire de direction dans une entreprise d’échafaudages et de maçonnerie à Northampton, a découvert des documents dans le bureau de son patron, relatifs au coût de son emploi, ce qui l’a amenée à craindre pour son poste. Lors d’un entretien, son supérieur a évoqué des préoccupations concernant ses performances, ce qui a entraîné des pleurs de sa part. Au cours d’une discussion tendue, elle a décidé de dire ce qu’elle pensait, affirmant que sa présence dans l’entreprise était due à « deux enfoirés » qui la dirigeaient, à savoir son patron et sa femme. D’après Kerrie Herbert, son supérieur lui a alors répliqué : « Ne me traitez pas d’enfoiré, ni ma femme. C’est fini, vous êtes virée. Faites vos bagages et foutez le camp. »

### Absence de procédure

Kerrie Herbert a décidé de contester son licenciement et a demandé des indemnisations en justice. Le tribunal de l’emploi de Cambridge a donné raison à l’employée. L’entreprise a tenté de justifier le licenciement par des problèmes de performances, mais le tribunal a jugé qu’elle n’avait pas respecté les procédures disciplinaires appropriées. Bien que l’insulte puisse constituer un motif de licenciement valable, il aurait été nécessaire d’émettre un avertissement préalable.

La juge a considéré que, même si l’insulte était « inappropriée et regrettable », elle ne représentait ni une faute grave ni une rupture de contrat, surtout qu’il s’agissait d’un incident isolé sans antécédents de comportements offensants. L’entreprise a donc été condamnée à verser 15.042 livres de dommages-intérêts (17.400 euros) ainsi que 14.087 livres de frais de justice (16.300 euros).