Liban : Macron est arrivé à Beyrouth pour soutenir les nouveaux dirigeants
Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé ce vendredi à Beyrouth, quatre ans après ses deux visites dans la foulée d’une explosion dévastatrice, lors desquelles il avait été accueilli avec ferveur. Ce déplacement du président français vise à « aider » son homologue Joseph Aoun, élu il y a une semaine après deux ans de vacance à ce poste, ainsi qu’« à consolider la souveraineté du Liban, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité », a déclaré l’Elysée.
« Au Liban, on est passé en quelques mois d’une situation d’escalade dramatique à une situation d’espoir de possible redressement. C’est une dynamique à laquelle la France a fortement contribué », souligne une source diplomatique française. Elle ajoute que Nawaf Salam, un juge international respecté nommé Premier ministre, « a une aura internationale et est une vraie figure réformatrice », mais estime que « cet espoir » doit encore se concrétiser « avec un gouvernement et des réformes ». Il est engagé dans des consultations délicates pour former son gouvernement mais se heurte encore aux réserves du puissant Hezbollah pro iranien, incontournable au Liban.
France et Arabie saoudite très impliquées
L’Elysée a indiqué jeudi qu’Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avaient apporté « tout leur soutien » à la formation d’un « gouvernement fort » lors d’un entretien téléphonique.
Selon Ziad Majed, professeur à l’université américaine de Paris, plusieurs facteurs ont contribué au déblocage : « la guerre dévastatrice » entre Israël et le Hezbollah, « l’affaiblissement » de celui-ci par l’armée israélienne, « la crise économique qui dure ». Mais aussi la chute de Bachar al-Assad en Syrie, allié de l’Iran, et « une crainte de l’arrivée de Donald Trump » à la Maison-Blanche, avec son « soutien à Israël ».
Emmanuel Macron s’est réuni dans la matinée avec le chef d’état-major de la force de paix de l’ONU, le général Jean-Jacques Fatinet. La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban. « Les choses avancent, la dynamique est positive », sur l’application du cessez-le-feu, a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue de la rencontre.
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Sa visite express de 12 heures coïncide avec celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, arrivé jeudi soir. Il est possible que les deux hommes se voient sur place, selon une source diplomatique française. Conformément à l’accord, l’armée israélienne doit se retirer des zones frontalières et l’armée libanaise s’y déployer avant la date butoir du 26 janvier.