International

Le Venezuela a le « plein soutien » de la Russie contre le blocus américain.

La tension entre les États-Unis et le Venezuela s’est accrue après un échange téléphonique entre Yvan Gil et Sergueï Lavrov, où ce dernier a exprimé le « plein soutien » de Moscou face aux mesures américaines visant le secteur pétrolier vénézuélien. Washington a récemment renforcé son dispositif naval autour du Venezuela, en ciblant des pétroliers qu’il considère comme soumis à sanctions, au sein desquels se trouve le Bella 1, sanctionné depuis 2024.


La tension entre les États-Unis et le Venezuela s’est intensifiée suite à un échange téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères vénézuélien et russe. Yvan Gil a déclaré que son homologue Sergueï Lavrov lui avait exprimé le « plein soutien » de Moscou face à la situation actuelle dans les Caraïbes, dans le contexte de mesures américaines visant le secteur pétrolier vénézuélien.

Selon le ministre vénézuélien, les discussions ont abordé des « agressions et violations flagrantes du droit international », notamment des « attaques contre des embarcations, des exécutions extrajudiciaires et des actes illicites de piraterie » attribués aux États-Unis. Sergueï Lavrov aurait, dans ce cadre, « réaffirmé son plein soutien face aux hostilités contre notre pays » et dénoncé des actions qui « ne pouvaient être tolérées ».

Moscou a corroboré cette analyse dans un communiqué distinct, exprimant une « profonde préoccupation face à l’escalade des actions de Washington dans la mer des Caraïbes ». La diplomatie russe estime que de telles initiatives pourraient « avoir de graves conséquences pour la région et menacer la navigation internationale », tout en affirmant son « soutien total et [sa] solidarité avec les dirigeants et le peuple vénézuéliens ». La Russie a également exprimé son appui aux démarches de Caracas au Conseil de sécurité de l’ONU contre ce qu’elle qualifie de blocus.

Les États-Unis ont récemment renforcé leur dispositif naval autour du Venezuela, ciblant des pétroliers qu’ils considèrent comme soumis à sanctions. Deux navires ont été saisis, et un troisième, le Bella 1, sanctionné depuis 2024 en raison de ses liens présumés avec l’Iran et le Hezbollah, a été poursuivi sans interception. Washington accuse Caracas d’utiliser le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements », des accusations rejetées par le gouvernement de Nicolás Maduro, qui dénonce une tentative américaine de déstabilisation visant les réserves pétrolières du pays.