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Le Tadjikistan va construire, grâce à la Chine, le plus long pont d’Asie centrale

La Chine va construire au Tadjikistan le plus grand pont de cette région enclavée mais à l’importance stratégique pour le commerce entre l’Europe et l’Asie. « La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures prêtera l’argent nécessaire à la construction », a indiqué un porte-parole du ministère tadjik des Transports. Il avait annoncé quelques jours plus tôt que ce projet coûterait environ 60 millions de dollars. La date de début des travaux n’est pas encore fixée, mais 80 % des employés seront en principe tadjiks et 20 % des spécialistes chinois.

Selon le ministère des Transports, « la construction de ce pont est d’une grande importance pour l’économie tadjike » et s’inscrit dans la volonté du dirigeant Emomali Rakhmon de sortir son pays de l’impasse de communications pour le transformer en pays de transit.

Quatre milliards de dollars d’investissements chinois

Ce pont de 920 mètres (1.500 mètres en comptant les routes le reliant) sera le plus long d’Asie centrale. Cette région enclavée d’environ 80 millions d’habitants est montagneuse et désertique, mais stratégique entre l’Europe et l’Asie. Elle est également riche en ressources naturelles.

La Russie reste le premier partenaire commercial du Tadjikistan. Mais ces dix dernières années, la Chine a investi plus de quatre milliards de dollars chez son voisin enclavé avec lequel elle partage 500 kilomètres de frontière montagneuse dans le Pamir. De plus, Pékin détient environ un tiers de la dette extérieure du Tadjikistan, qui doit encore rembourser environ un milliard de dollars.

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Une somme conséquente pour l’une des plus pauvres des ex-républiques soviétiques au PIB, bien qu’en nette hausse, avoisinant les 15 milliards de dollars, dont environ un tiers est fourni par les travailleurs migrants en Russie.