Le profanateur de Coran tué à Stockholm
L’homme qui a brûlé le Coran a été trouvé mort à Stockholm. Celui qui a provoqué la grande colère de la communauté musulmane a été tué par balles.
Il y a un an et demi, un homme a brûlé le Coran devant une mosquée à Stockholm. Il s’agit de Salwan Momika, un réfugié irakien en Suède de confession chrétienne. Un acte barbare qui a suscité la grande colère des musulmans au monde entier.
Mais le profanateur de livre saint a connu un mauvais sort. En effet, il a été tué dans la soirée d’hier, mercredi le 29 janvier 2025, à Stockholm. Selon des médias suédois, suite à une confirmation de la Police, il a été tué par balles dans l’immeuble dans lequel il résidait au moment où il était en plein live sur le réseau social « TikTok ». Cinq personnes ont été arrêtées jeudi dans le cadre des investigations, a annoncé la police dans un communiqué. « Le parquet les a placées en état d’arrestation ».
Le tribunal de Stockholm devait rendre ce jeudi son verdict concernant Salwan Momika, poursuivi pour incitation à la haine ethnique. Mais il a annoncé le report de sa décision.
La raison invoquée par la justice suédoise est pour le moins surprenante : « l’un des accusés est décédé ». Cette affaire avait particulièrement marqué l’actualité internationale en 2023, provoquant une vague de manifestations de colère dans plusieurs pays musulmans.
Pour rappel, les actes de profanation du Coran avaient non seulement déclenché une crise diplomatique majeure, mais avaient également conduit à des protestations massives dans le monde musulman. Ces événements avaient notamment compliqué les relations diplomatiques de la Suède avec plusieurs pays et ralenti son processus d’adhésion à l’OTAN.
Ce report inattendu soulève de nouvelles questions sur la suite de la procédure judiciaire et l’impact potentiel sur les tensions diplomatiques qui persistent depuis ces événements.
Suède : La profanation du Coran déclenche une crise diplomatique
En août 2024, deux hommes, Momika et Salwan Najem, sont poursuivis en justice en Suède pour « agitation contre un groupe ethnique ». Ils sont accusés d’avoir profané le Coran à plusieurs reprises durant l’été 2023, notamment en le brûlant devant une mosquée de Stockholm.
Ces actes ont provoqué une grave crise diplomatique entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient. Les tensions ont culminé avec l’attaque de l’ambassade suédoise à Bagdad par des manifestants irakiens, conduisant à des incendies dans l’enceinte diplomatique.
Face à ces événements, le service de renseignement suédois Sapo a relevé le niveau de menace national à 4 sur 5, considérant le pays comme une « cible prioritaire ». Bien que le gouvernement suédois ait condamné ces profanations, il a rappelé que la liberté d’expression est constitutionnellement protégée.
Un tournant juridique s’est opéré en octobre 2023, avec la première condamnation pour incitation à la haine ethnique liée à un acte similaire datant de 2020. Cette décision marque un changement significatif dans l’interprétation juridique, la profanation du Coran n’étant plus systématiquement protégée par la liberté d’expression.