Le pétrolier BP licencie en masse et enterre les énergies renouvelables pour séduire la Bourse
Oubliées les énergies renouvelables, le pétrolier britannique BP entend désormais miser en priorité sur les énergies fossiles, une nouvelle stratégie accompagnée de l’annonce de 4.700 suppressions d’emplois en interne et 3.000 chez ses sous-traitants. L’idée étant d’améliorer sa compétitivité et de « réduire ses coûts », a souligné le groupe, jeudi, dans un communiqué.
Les 4.700 suppressions en interne, soit 5 % de ses effectifs dans le monde, « représentent une grande partie de la réduction prévue cette année », est-il précisé, laissant entendre d’autres annonces en 2025.
Une stratégie pour doper son cours en bourse
« Ces propositions sont, bien entendu, soumises à la consultation et aux réglementations locales », écrit le directeur général du groupe, Murray Auchinclos, dans un courrier aux employés consulté par l’AFP. Courrier dans lequel il assure aussi que le groupe dispose d’un « large éventail d’aides » pour les employés évincés.
Sans être en difficulté, le groupe a néanmoins annoncé, tout au long de l’année 2024, des résultats bien moins bons qu’espérés, avec des bénéfices en forte chute sur les trois premiers trimestres. Au troisième trimestre, ses résultats étaient de 206 millions de dollars contre 4,9 milliards un an plus tôt.
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La réduction « de manière significative » des investissements dans le renouvelable est entreprise dans l’espoir de doper un cours en Bourse à la traîne par rapport aux autres majors pétrolières. Un changement de stratégie radical pour l’entreprise, qui s’était distinguée à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone. Et ça a marché, du moins pour la journée suivant les annonces, puisque le cours de l’entreprise a progressé d’environ 0,9 % à la Bourse de Londres.
