Le Hamas ne permettra pas aux forces de Trump d’entrer à Gaza
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Dans une interview accordée à un quotidien turc, publiée ce 8 février, le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, est revenu sur la proposition de Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza afin d’en faire la «côte d’Azur du Moyen-Orient».
«Nous ne permettrons pas aux forces de Trump d’entrer à Gaza, en aucune circonstance», a affirmé le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri, dans une interview au quotidien turc Hürriyet publiée le 8 février.
Le 4 février, alors qu’il se trouvait aux côtés de Benjamin Netanyahou lors d’une conférence de presse à Washington, le président américain a déclaré que les États-Unis comptaient «prendre possession» de l’enclave gazaouie afin d’assurer le «démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes».
Le magnat de l’immobilier avait alors assuré que Gaza deviendrait la «côte d’Azur du Moyen-Orient», ou «les gens pourraient vivre dans le confort et la paix». Un processus impliquant de vider l’enclave de ses habitants, et qui a rapidement été rejeté par de nombreuses chancelleries.
Gaza : la reconstruction pourrait prendre de «cinq à sept ans», selon le Hamas
«Nous espérons que ces mots ne sont pas sérieux. Nous luttons depuis des années contre l’occupation israélienne et naturellement nous ne permettrons aucune nouvelle occupation», a encore déclaré le responsable du Hamas.
Celui-ci a fustigé un plan qui «porte l’intention d’un nettoyage ethnique dans la région», estimant que l’administration Trump «essaie de faire quelque chose que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas réussi à faire».
Les États-Unis «n’ont même pas réussi à établir un quai flottant», a-t-il notamment raillé, en référence à la jetée temporaire dont Joe Biden avait annoncé la construction en mars afin d’acheminer l’aide aux Gazaouis.
Une initiative de la Maison Blanche qui avait rapidement abouti à un fiasco humanitaire. Après n’avoir permis d’acheminer que 4 000 tonnes de vivres, pour un coût de 230 millions de dollars, le Pentagone avait annoncé mi-juillet le démantèlement de l’installation.
Pour sa part, Sami Abu Zuhri a estimé de «cinq à sept ans» la durée des travaux de reconstruction au sein de l’enclave palestinienne, «si le soutien nécessaire est fourni». «Les points de passage sont ouverts», a-t-il ajouté.