Le Hamas ne gouvernera pas Gaza après la guerre, selon une source.
Le Hamas ne participera pas à la gouvernance de Gaza après la guerre, a affirmé ce dimanche une source du mouvement. La première clause du plan Trump prévoit que la bande de Gaza, où le mouvement islamiste s’était emparé du pouvoir en 2007, devienne « une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins ».
Le Hamas a annoncé ce dimanche qu’il ne participera pas à la gouvernance de Gaza après la guerre, à la veille d’un sommet dédié au territoire palestinien. Un cessez-le-feu est entré en vigueur vendredi, mettant fin à deux ans de conflits entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, dans le cadre du plan en 20 points proposé par le président américain. Ce plan prévoit le désarmement du Hamas et exclut toute implication du mouvement islamiste dans la gouvernance future du territoire palestinien.
« Pour le Hamas, la gouvernance de la bande de Gaza est une question réglée. Le Hamas ne participera pas du tout à la phase de transition, ce qui signifie qu’il a renoncé au contrôle de la bande de Gaza, mais il reste un élément fondamental de la société palestinienne », a déclaré à l’AFP une source proche de l’équipe de négociateurs du Hamas, sous couvert d’anonymat. Alors que la direction du Hamas a par le passé été divisée sur des enjeux clés, notamment concernant l’administration future de Gaza, le refus de se désarmer semble faire consensus. « Le Hamas accepte une trêve à long terme, et que ses armes ne soient pas utilisées du tout pendant cette période, sauf en cas d’attaque israélienne contre Gaza », a précisé cette source. « La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable », avait affirmé samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert d’anonymat.
Concernant le plan de Donald Trump, la première clause stipule que la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, doit devenir « une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins ». Ce plan prévoit également que le Hamas n’aura aucun rôle dans la future gouvernance de Gaza et que son infrastructure militaire ainsi que son arsenal devront être détruits.
Durant une phase de transition, un comité palestinien « technocratique et apolitique » sera chargé de l’administration des services publics. La source proche des négociateurs a indiqué que cette équipe avait demandé à l’Égypte, l’un des pays médiateurs, de convoquer une réunion avant la fin de la semaine prochaine afin de parvenir à un accord sur la composition de ce comité, ajoutant que la liste des noms était « presque prête ». « Le Hamas, avec les autres factions, a proposé 40 noms. Il n’y a absolument aucun veto à leur sujet et aucun d’entre eux n’appartient au Hamas », a précisé cette source.

